L’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu plaide pour la mise en place d’un cadre permanent et équilibré de dialogue entre les représentants des peuples autochtones pygmées, le gouvernement provincial et les responsables du Parc Nationale de Kauzi Biega.
L’objectif de ce cadre est de permettre à chacune des parties d’apporter sa contribution pour que les conflits cessent entre les pygmées et le PNKB et ainsi concourir à la protection et la préservation de ce site du patrimoine mondial.
Dans un entretien avec Radio Maendeleo, le rapporteur de l’organe délibérant du Sud-Kivu Amani Kamanda Jacques pense estime qu’il est inadmissible que le Parc National de Kahuzi-Biega soit aujourd’hui détruit jusqu’à 300 hectares et que les autorités se taisent.
Il précise que le conflit qui oppose les peuples autochtones au PNKB n’est pas difficile à résoudre.
Le député Amani Kamanda Jacques pense qu’il suffit que les deux parties soient prêtes à faire des concessions et que certaines organisations cessent d’instrumentaliser les peuples autochtones pour qu’une solution durable soit trouvée.
« il y a une exploitation illégale, illicite et à grande échelle dans le Parc National de Kahuzi-Biega. Il y a le sciage des bois et une déforestation massive parce que dans le temps on parlait de 20 hectares mais aujourd’hui on est à plus de 300 hectares. Si vous faites un tour dans le PNKB, vous allez remarquer que c’est vraiment une très grande étendue qui est actuellement dénudée et c’est inacceptable. Il y a même aujourd’hui une exploitation minière et nous pensons que cela doit s’arrêter. Le Parc National de Kahuzi-Biega n’appartient plus au Sud-Kivu seulement mais à toute l’humanité. Aujourd’hui, il y a des gens qui viennent de l’Europe pour visiter le Par cet je pense que ce n’est pas seulement pour sa beauté mais aussi pour respirer cet air frais de notre pays. Nous devons protéger ce patrimoine commun à nous tous. Chacun doit faire sa part et le cadre de concertation qui sera mis en place doit être sincère », insiste le rapporteur du bureau de l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu.
L’élu du territoire de Kalehe affirme par ailleurs que l’Assemblée Provinciale reste déterminée à accompagner tous les processus qui seront entamés dans ce sens.
Amani Kamanda Jacques invite également toutes les personnes impliquées dans la destruction du PNKB en coupant les arbres et en exploitant des matières premières à cesser avec cette pratique car elles seront sanctionnées conformément à la loi.