Le Tribunal Militaire de Garnison de Bukavu vient de rendre des jugements dans deux affaires de meurtre respectivement de Eustache Murhula et Bazilerhe Kasi en date du 26 juin 2019 et du Pasteur Nakaziba Léonard dans la nuit du 19 au 20 juillet 2015 dans le groupement d’Ikoma en territoire de Walungu.
Dans l’affaire du meurtre de Eustache Murhula et Bazilerhe Kasi, cinq personnes étaient à la barre. Il s’agit des policiers Barhame Kashimba, Mwilarhe Lufungulo Prince, et les civils Kitumaini Shukuru, Muguakonkwa Mufungizi et Mme Mukundwa Basimane Noëlla.
Dans son jugement, le Tribunal Militaire de Garnison a retenu les infractions d’association des malfaiteurs, le vol à mains armées et le meurtre pour les prévenus Mwilarhe Lufungulo et Munguakonkwa Mufungizi. Ces derniers ont été condamnés à la servitude pénale principale soit la prison à vie.
Reconnu coupable de l’infraction d’association des malfaiteurs, Kitumaini Shukuru a bénéficié des circonstances atténuantes et a été condamné à 10 ans de prison alors que le policier Barhame Kashimba a été condamné à 5 ans pour abandon de poste.
Faute de preuves suffisantes, Mme Mukundwa Basimane a été acquittée par la justice.
Dans la deuxième affaire concernant le meurtre du Pasteur Nakaziba Léonard, le Tribunal Militaire a reconnu tous les prévenus coupables de toutes les infractions mises à leur charge.
Ainsi donc, Cito Ikundula Camuganda a été condamné la peine de mort pour des préventions de meurtre, association des malfaiteurs, vol à mains armées et détention illégale d’armes.
D’autres prévenus ont été condamnés respectivement à 10 ans. Il s’agit entre autres de Mulumoderhwa Cishugi Erick et Mulumoderhwa Basumika Mukongo. Après admission des circonstances atténuantes, d’autres ont été condamnés à 5 ans de prison.
Dans les deux affaires, le Tribunal Militaire de Garnison de Bukavu a ordonné que les condamnés versent des dommages et intérêts de 100 mille dollars pour chacune des personnes qui ont été assassinées.
Signalons que ces audiences se sont tenues avec l’accompagnement de la Fondation Olive Mudekereza. Selon les membres de cette fondation, le souci était de décourager les actes de barbarie qui étaient devenus monnaie courante à Ikoma.