Des acteurs de la société civile et militants des mouvements citoyens de la province du Sud-Kivu viennent de formuler une série de recommandations qui devraient intéresser dans le débat parlementaire sur la réforme de la loi électorale en RDC.
Il s’agit notamment de maintenir le système de seuil électoral pour renforcer le regroupement des partis politiques, l’élection des gouverneurs au suffrage universel direct et la restauration du 2ème tour de l’élection du Président de la République.
Ces recommandations ont été formulées dans un mémorandum rendu public à l’issue d’un atelier sur le monitoring du processus électoral organisé par l’Initiative Congolaise pour la Justice et la Paix ICJP en sigle.
Dans ce document adressé aux parlementaires, les acteurs sociaux recommandent également la suppression du système de suppléance qui est à la base de beaucoup d’immoralités politiques.
Selon eux, lorsqu’un élu accepte un poste incompatible à son mandat, il devrait renoncer définitivement à son siège.
En plus de ce qui précède, il est également recommandé de renforcer le mécanisme de redevabilité permettant aux électeurs de rappeler à l’ordre les élus défaillants mais aussi actualiser le fichier électoral pour prendre en compte des nouveaux majeurs en perspectives des élections de 2023.
Ceci contribuera à renforcer la crédibilité du processus électoral sachant que les dernières élections ont été entachées des irrégularités qui ont conduit à des conflits sociopolitiques avec des conséquences humanitaires et économiques, conclut notre source.
Hélène BUJIRIRI