A quelques moins de 10 jours du début de la campagne électorale pour l’élection des sénateurs en RDC prévue le 22 avril prochain et moins de 20 jours de l’élection des Gouverneurs, au Sud-Kivu, les activités relatives à la mise en place d’un bureau définitif devant conduire ce processus évoluent à pas de tortue.
En effet, alors que le bureau provisoire a déjà procédé à d’autres étapes importantes comme la validation des mandats ainsi que l’élaboration et l’examen du règlement intérieur de l’organe délibérant puis sa transmission à la Cour Constitutionnelle, la mission d’installer le bureau définitif est loin d’être réalisée.
Des sources à l’Assemblée Provinciale évoquent d’énormes difficultés auxquelles sont confrontés les députés provinciaux dans l’exercice de leurs missions et plus particulièrement le bureau provisoire.
Au chapitre de ces difficultés figurent celles d’ordre financier. En effet, expliquent des sources sur place, même faire fonctionner le simple secrétariat de l’organe délibérant est un casse-tête car il arrive parfois que les papiers manquent et même les moyens d’imprimer les documents pour la tenue d’une plénière.
Bien plus, renseignent nos sources, les députés seraient uniquement motivés comme ils sont au début du mandat. Depuis leur installation, les députés se plaignent de n’avoir pas reçu un traitement digne de la part ni du gouvernement provincial ni du gouvernement central.
A ceci s’ajoute la situation du personnel administratif et politique de l’organe délibérant du Sud-Kivu qui avaient levé la grève permettant ainsi le début des activités de la nouvelle législature avec l’espoir de voir leurs arriérés de 21 mois être payés avant la fin du mois de Mars mais ces revendications n’ont reçu aucune suite jusqu’à ce jour.
Entre temps, tous les yeux des acteurs politiques sont rivés vers le partage des postes au gouvernement central et des discussions interminables sur qui va occuper l’exécutif provincial. Par manque de consensus clair, chacun y va à sa façon.
A l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu, les cinq postes disponibles au sein du bureau définitif sont désormais convoités par presque l’ensemble des députés provinciaux, apprend-on des sources sûres.
Dans un tel contexte, un désordre ou du moins une cacophonie semble se profiler à l’horizon, une situation qui pourrait être favorable à de nouvelles crises entre l’assemblée provinciale et le gouvernement provincial à l’instar de la législature passée.
D’aucuns estiment qu’il est temps pour que les acteurs politiques se mettent ensemble pour tirer les choses au clair, assurer le bon fonctionnement des institutions et réduire les frustrations susceptibles de créer des tensions et/ou crises entre institutions.
Par Etienne Mulindwa