Plusieurs agents et fonctionnaires de l’administration publique, des mandataires actifs dans les sociétés du portefeuille de l’Etat et des membres du gouvernement tant national que provincial ayant postulé à différents niveaux n’ont toujours pas déposé les uns leurs preuves de démission et d’autres les lettres de mise en disponibilité tel que prévu par la loi électorale à son article 10.
C’est ce qui ressort d’une observation faite par la Rédaction de Radio Maendeleo après avoir également reçu les alertes de plusieurs acteurs de la société civile.
Dans la province du Sud-Kivu, ces personnalités sillonnent dans la ville comme dans les territoires parfois avec les véhicules de service et/ou de fonction en se servant de tous les autres moyens mis à sa disposition par l’Etat en tant que fonctionnaire, agent ou mandataire.
Des alertes parvenues à Radio Maendeleo font état de l’utilisation même des bureaux et bâtiments de l’Etat comme lieu des rassemblements politiques contrairement aux prescrits légaux.
Dans les territoires, ces mandataires, agents et fonctionnaires voire même des députés nationaux comme provinciaux en fonction se servent des projets financés par le gouvernement central ou provincial pour battre campagne en disant les uns que ces projets ont été financés après leur plaidoyer ou carrément l’œuvre leur appartient.
Des candidats ne disposant pas de ces privilèges ne cessent de se plaindre du fait que la compétition électorale soit déséquilibrée et que sur le terrain, la stratégie utilisée relève de la ruse de la part de certains candidats.
Pour Oswald Rubasha, acteur de la société civile membre du Groupe Thématique Election et Bonne Gouvernance du Bureau de Coordination de la Société civile, le procureur devrait se saisir de cette question afin de décourager ces genres de pratiques. Il est temps, explique-t-il, que l’équité électorale soit rétablie.
D’autres acteurs fustigent la présence des membres du gouvernement dans la distribution à titre individuel des dons de toute nature à certaines catégories des personnes vulnérables pendant que durant leur mandat au gouvernement, très peu d’action à impact collectif ont été initiées.
Ils estiment que ces actions de campagne électorale précoce devraient également intéresser la justice tout en appelant le chef du gouvernement à remettre de l’ordre dans la façon d’agir de ses troupes.
EXPEDIT KYALU