Par Etienne Mulindwa
Les habitants de la ville de Baraka et ceux Bibokoboko dans le territoire de Fizi plus particulièrement ceux qui exercent différentes activités dans ces deux entités saluent le retour progressif de la vie d’ensemble et la cohabitation entre les communautés locales.
Ils l’ont dit à l’occasion d’une descente effectuée sur place par une équipe de Radio Maendeleo en compagnie d’une de ses radios partenaires dans la mise en œuvre du projet TUNA WEZA exécuté avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement PNUD en sigle.
Dans les échanges, les habitants à savoir les conducteurs des taxis-motos, les commerçants et les agricultures ont reconnu qu’il y a de cela près de six mois la communication était rompue entre les communautés vivant à Baraka et celles de Bibokoboko.
Ceci était notamment du aux discours de haine distillés pour monter les membres d’une communauté contre d’autres et les préjugés sur les personnes. Aujourd’hui, affirment-ils, il est devenu plus facile pour les commerçants de quitter Baraka et aller vendre ou acheter des effets au marché de Tujenge et même jusqu’à Bibokoboko.
Alors qu’avant, les membres des communautés se regarder comme chiens et chats lorsqu’ils se rencontraient sur la route, actuellement la situation évolue et il est possible pour eux d’échanger les marchandises et partage un même plat sur la route, comme l’explique Mamicho Shaona, commerçante de son état.
« moi je commence désormais à me rendre à Bibokoboko. J’y vais et même plus loin encore pour chercher la farine et la braise. Je remarque qu’il y a vraiment du mouvement sur la route et cela c’est de deux côtés. Même en ce qui concerne les prix des articles, il y a une amélioration. Il y a de quoi dire merci au PNUD qui a contribué à cela. Là dans les hauts plateaux, nous rencontrons différentes communautés avec lesquelles nous échangeons les marchandises sans discrimination et sur la route, il y a la sécurité. Moi j’ai vu des membres des communautés qui partagent la nourriture et qui sont même sensibles à un obstacle que peuvent rencontrer les autres sur la route Baraka-Bibokoboko… nous disons merci et que Dieu vous bénisse… je peux juste rappeler aux autres qu’on ne peut pas vivre sans se parler ou échanger… », a-t-elle déclaré.
Cela a été possible grâce à l’implication de différents acteurs notamment les organisations impliquées dans le projet TUNA WEZA dont la vision est de restaurer la confiance et la cohésion sociale entre les habitants de Baraka et Bibokoboko.
Il s’agit notamment des activités de l’Union des Groupes d’Etude et d’Action sur le Développement de Fizi Itombwe UGEAFI dans le cadre des Travaux de Haute Intensité de la Main d’œuvre qui ont permis de rapprocher toutes les communautés et rendre praticable la route.
« avant nous transportions une personne pour 30.000fc mais aujourd’hui, c’est juste 15.000fc. Tout ceci est possible grâce aux travaux exécutés et qui ont permis de rendre la route praticable mais aussi par le fait que les gens n’ont plus peur. Nous pouvons facilement réaliser trois à quatre courses, ce qui fait que le prix du transport soit aussi rabaissé. Sur le plan sécuritaire, c’est rassurant et il n’y a pas de tracasseries. Nous motards, nous disons merci aux partenaires qui exécutent ces travaux et d’autres qui sont dans la sensibilisation des communautés pour qu’elles vivent en paix. Nous transportons tous sans discrimination et nous nous sentons en sécurité de part et d’autre », témoigne un motard rencontré sur le lieu.
D’autres activités comme des dialogues réalisés par Solidarité des Volontaires pour l’Humanité SVH et des campagnes médiatiques menées par Radio Maendeleo et Habari Rdc ont également permis d’atteindre ce score, ont indiqué les habitants interrogés tout en émettant le vœu de voir ces organisations en faire encore plus.