En République Démocratique du Congo, la journée du 02 août de chaque année est désormais célébrée en hommages aux victimes des violences sexuelles liées aux conflits et aux victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité.
Cette journée dite journée du Genocost ou Génocide pour des gains économiques a été instituée depuis décembre 2022 par une loi spécifique et est également célébrée en hommages aux personnes qui ont porté assistance et secours à ces victimes.
Cette année 2025, cette journée sera célébrée dans un contexte particulier où les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri continuent de subir les affres de la guerre avec des tueries, des massacres, les viols des femmes et les déplacements massifs des populations.
Dans la province de l’Ituri par exemple, au centre de Komanda, environ 70 km de la ville de Bunia, plus de 40 civils, des fidèles rassemblés pour une veillée de prière, ont été lâchement massacrés dans la nuit de samedi 26 à dimanche 27 juillet dernier par des rebelles ougandais de l’ADF.
Dans un communiqué rendu public en marge de la commémoration du GENOCOST congolais, le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu compatit et rappelle que même le Sud-Kivu et le Nord-Kivu ne sont pas épargnés.
Pour ce qui est du Sud-Kivu par exemple, la présidente de cette structure, Me Néné Bintu, cite les territoires d’Uvira, Kabare, Walungu, Kalehe, Fizi et Mwenga, qui connaissent des affrontements sanglants et meurtriers entre les Wazalendo et la coalition AFC/M23, causant des morts parmi les civils.
Pour Me Néné Bintu, les sites des massacres ne font qu’augmenter au lieu de diminuer, d’où l’appel à un sursaut patriotique des uns et des autres afin de faire aboutir tous les processus visant le retour de la paix en RDC.
Pour cette année, le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu invite toutes les confessions religieuses à organiser des cultes selon leurs programmes respectifs afin de prier pour le retour de la paix.
Précisons que la journée nationale du GENOCOST congolais a été instituée par la loi Nº22/065 du 26 décembre 2022 portant principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et les victimes des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité.
Cette loi donne également obligation à l’État de créer des sites à vocation commémorative et mémorielle pour les victimes.
Par Étienne Mulindwa