Des centaines de congolais vivant dans la plaine de la Ruzizi principalement à Kamanyola dans le territoire de Walungu ainsi que Luvungi et Katogota dans le territoire d’Uvira passent actuellement par la rivière Ruzizi pour se réfugier au Burundi.
Suit à l’absence d’un passage sécurisé sur la route afin d’atteindre Uvira et passer par la frontière de Kavimvira, ces congolais préfèrent nager dans la rivière Ruzizi se servant parfois des bidons vides ou autres effets à même de sécuriser leur traversée.
Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, l’on peut apercevoir des femmes, jeunes, vieux et enfants traverser avec leurs effets. Le courant des eaux est également considéré comme un salut pour arriver à destination malgré le danger.
Cette vidéo est corroborée par des témoignages de certains d’entre eux qui se servi de ce moyen pour traverser. Ces derniers expliquent qu’ils n’avaient aucune autre possibilité pour traverser au regard des risques sécuritaires dans la plaine de la Ruzizi et la difficulté actuelle liée au trafic sur cet axe.
La destination pour tous ces réfugiés est Rugombo dans la province de Cibitoke au Burundi. Ici aussi, la situation humanitaire reste précaire depuis leur arrivée en date du 15 février dernier.
Sans assistance humanitaires surtout les enfants, les femmes enceintes et allaitantes sont les plus victimes à en croire Mibanda Shingire Mika l’un d’eux contacté par votre radio ce vendredi.
Alors qu’ils attendaient le rétablissement de la situation sécuritaire dans leurs villages, ils sont désormais transférés par les autorités burundaises dans le camp des réfugiés de Rutana à plus de cent kilomètres de la frontière avec la RDC.
Notez que dans cette traversée périlleuse via la rivière Ruzizi, des dizaines d’habitants de Kamanyola, Katogota et Luvungi ont déjà perdu la vie par noyade.
Un témoin rapporte qu’il est difficile pour l’instant de faire un comptage des personnes mortes dans ces conditions précisant que même étant à Rugondo au Burundi, certains de ces réfugiés traversent parfois quotidiennement pour se ravitailler dans leurs champs à Kamanyola, Katoga et Luvungi.
Par Wendo Joés depuis Kamanyola