Plusieurs déplacés qui avaient fui leurs domiciles à la suite de l’intensification des affrontements entre les éléments de l’AFC/M23 et les Forces Armées de la RDC dans le territoire de Kalehe commencent à regagner leurs villages d’origine.
Nombreux d’entre eux avaient fui leurs villages sur l’ensemble du littoral de Kalehe pour se réfugier sur les ilots de Ishovu, Ihoka et Iko, d’autres encore sur l’Ile d’Idjwi ou encore à Bukavu et dans le territoire de Kalehe.
Dans leurs témoignages, ces déplacés expliquent qu’ils étaient des centaines à passer la nuit les uns dans des familles d’accueil, d’autres dans des écoles et églises et d’autres encore qui passaient la nuit à la belle étoile.
En plus du manque d’eau ou de tout accès aux services sociaux de base, ces déplacés témoignent d’une vie de souffrance suite à la famine, le non accès aux soins de santé et l’exposition à des maladies de tout ordre.
De retour dans leurs villages d’origine, c’est un nouveau calvaire expliquent-ils. Nombreux ont rencontrées leurs maisons déjà pillées et d’autres détruites. Des cadavres ont été également retrouvés déjà en décomposition.
Certains d’entre eux témoignent et plaident pour une assistance.
« Nous avons très mal vécu car nous avons eu des maldies inconnues. Nous ne savons pas si c’est à cause des bombes qu’on a jamais entendu depuis notre existence. Il y avait des maladies et une fortes famine car avoir à manger ou de l’eau à boire était difficile. Nous étions très nombreux la bas. Nous n’avons jusque là aucune assistance. Et puis ici nous avons trouvés nos maisons pillées et détruites. Maintenant nous souffrons. Que les autorités nous aident » a indiqué un des déplacés.
Une femme, mère de famille, déplacée de guerre indique que « lors de la guerre je me suis réfugiée sur la presqu’île IHOKA. L’environnement n’était pas sain, nous avons vécu dans la souffrance mais Dieu nous a aidé. Certains vivaient dans des écoles d’autres dans des Églises et familles d’accueil. Quand nous sommes rentrés chez nous, nous avons trouvé que nos maisons étaient pillées. Nous vivons ainsi mais nous demandons d’abord aux autorités de nous assurer la paix après ils pourront intervenir pour notre survie ».
Pour ceux qui avaient choisi Idjwi pour se réfugier, notre permanent Richelieu Byamana indique que plusieurs d’entre eux ont décidé de retourner au regard de la vie misérable qu’ils menaient sur place.
Par Etienne Mulindwa