À Bukavu et dans ses environs, les maisons commerciales, les habitations privées, les hôpitaux, écoles et même les shops des agents de mobile money sont régulièrement pris pour cibles par des personnes armées.
Parfois, ces malfaiteurs n’hésitent pas à ôter la vie à ceux qui se trouvent sur leur chemin durant les opérations.
Le dernier cas en date remonte à la soirée du mercredi 30 juillet sur avenue Chibera, dans le quartier Nkafu, commune de Kadutu.
Face à cette situation qui semble prendre de l’ampleur, le point focal du mouvement citoyen La Sentinelle du Peuple, Hippocrate Marume, appelle les autorités à renforcer la présence des éléments de l’ordre.
« Il est inadmissible que des sous-commissariats restent vides pendant que la population vit dans la terreur. Nous demandons le déploiement urgent des forces de l’ordre dans tous les quartiers sensibles de la ville », a-t-il déclaré.
Il plaide pour que les différents sous-commissariats de la ville abandonnés par les éléments de la Police Nationale Congolaise soient réellement opérationnels, afin de stopper cette série d’attaques ciblées.
De son côté, la Nouvelle Dynamique de la Société Civile, NDSCI, en appelle à la responsabilité collective. Son porte-parole provincial, Wilfrid Habamungu, invite la population à collaborer activement avec les services de sécurité pour dénoncer tout mouvement suspect.
Il estime que des solutions comme l’instauration d’un couvre-feu, l’organisation de patrouilles mixtes et l’interdiction de la consommation des boissons fortement alcoolisées pourraient contribuer à endiguer cette vague de criminalité.
Par Omeur Mudekereza