L’afflux massif des déplacés ne cesse d’être rapportée dans plusieurs coins de la province du Sud-Kivu à la suite des affrontements entre les forces armées de la République et le M23 depuis la semaine dernière.
C’est le cas sur l’île d’Iko, un village du territoire de KALEHE situé dans le Lac-Kivu qui a déjà enregistré plus de 672 déplacés dont 168 qui viennent de Minova et 198 de Nyabibwe.
Dans un rapport rendu public, le chef de village intérimaire d’IKO MULUME ΚΑΜΑΝΑ indique qu’en plus de ceux venant de Nyabibwe et Minova au Sud-Kivu, 97 autres viennent de la ville de Goma au Nord-Kivu.
A ceux-ci s’ajoutent 60 autres déplacés qui viennent essentiellement de KAJUCU et Kasheke toujours dans le territoire de Kalehe ainsi que de KABAMBA en territoire de Kabare.
Et à Ibindja, une autre île du territoire de Kalehe situé sur le Lac-Kivu, des sources de la société civile et des étudiants ressortissants du coin vivant à Bukavu parlent de 2500 déplacés de guerre qui vivent dans plusieurs difficultés.
Sur place, ces déplacés vivent dans des familles d’accueil qui, elles aussi, font déjà face à plusieurs problèmes notamment la famine.
Dans le territoire de Kabare précisément à Kabamba, le nombre de déplacés continue d’augmenter en provenance des hauts plateaux de Kalehe depuis le week-end soit vendredi et samedi dernier.
C’est qu’indique Zairois Mupanda, pasteur à la 5ème CBCE Lugohwa dans le village de Mabingu, groupement d’Irhambi-Katana dans une alerte parvenue à Radio Maendeleo lundi 10 février 2025.
Au plus de 350 prévenus y sont déjà recensés mais qui vivent dans des écoles, églises et ménages d’accueil, d’où le plaidoyer pour leur assistance.
Rappelons que dans un conseil des ministres tenu le 1er février dernier, le gouvernement provincial avait annoncé la mise en place d’une commission spéciale pour inventorier tous les déplacés de guerre.
Pour ceux du territoire d’Idjwi évalués plus de 30.000 ce jour-là, il avait été annoncé qu’un état de besoin allait être élaboré pour une première assistance avec la participation des humanitaires.
Par Etienne Mulindwa