Les femmes qui exposent leurs produits à la foire économique et principalement les femmes venues de différents territoires de la province disent craindre le risque de vendre leurs produits à perte et de ne travailler que pour les frais de transport aller et retour.
Elles l’ont déclaré à un reporter de radio Maendeleo ce vendredi 9 mars soit un jour après la célébration de la journée du 8 mars. Détails dans ce reportage signé
Dans des discussions des uns et des autres, l’on peut lire non seulement une crainte de ne pas épuiser les produits apportés de leurs territoires, une situation qui pourrait faire à ce qu’ils soient avariés.
Selon ces femmes, elles ont dépensé beaucoup d’argent pour quitter leurs territoires et transporter différents produits jusque dans la ville mais le montant dépensé risque de ne pas être atteint.
Elles expliquent qu’il y a très peu d’engouement de la part des acheteurs car nombreux ne se limitent qu’à observer les produits exposés et repartent sans acheter.
« … la foire a très bien commencé. Mais pour nous qui sommes venues des territoires éloignés, nous risquons de travailler uniquement pour le transport qui a permis d’arriver ici à Bukavu et celui qui nous permettra de rentrer chez nous. En plus de cela, on ne porte pas beaucoup d’attention sur nous. Nous avons passé toute la journée d’hier sans manger. C’est seulement vers 23h que l’on nous a apporté quelque chose pourtant nous étions déjà fatigué. Nous passons la nuit à même le sol et les femmes qui sont enceintes ou qui ont des enfants souffrent… malgré cela, nous continuons avec la foire mais très peu d’acheteurs viennent. Les produits risquent de pourrir…», se plaint l’une de ces femmes venue du territoire d’Idjui Benita MUTANGA.
Ces femmes demandent aux autorités de faire des efforts pour trouver des solutions à ces différents problèmes afin de combler le gap qui pourrait se faire sentir.
D’autres femmes qui se sont confiés à votre radio font savoir que plusieurs produits champêtres pourrissent dans les champs voire dans des dépôts à cause du délabrement très avancé voire l’absence des routes de desserte agricole.
La coordonnatrice de l’organisation Femmes des Coopératives et Négociants pense que le gouvernement doit encore faire grand-chose afin que les initiatives de la femme rurale produisent du bon résultat.
Notez qu’au deuxième jour de cette foire économique, l’occasion a été donnée à chaque organisation pour expliquer les produits qu’elle expose et comment cela peut contribuer au relèvement de la femme rurale.
Cette foire économique organisée par la division provinciale du genre se tient au terrain de l’ISP Bukavu non loin du camp de la MONUSCO en commune d’Ibanda et se clôture dimanche 11 mars prochain.