Alors que le monde commémore, chaque 20 juin, la Journée mondiale des réfugiés, le nombre de Congolais en situation de refuge ne cesse de croître dans des pays voisins tels que le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda.
Dans un rapport publié le 6 mai dernier, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) signale qu’entre janvier et mai 2025, près de 150 000 personnes ont fui la République démocratique du Congo. Ce chiffre dépasse déjà le total de l’année 2024.
La majorité — environ 95 % — provient de l’est du pays, notamment du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, où les affrontements entre les troupes de l’AFC/M23 et les Forces armées de la RDC ont gagné en intensité, entraînant la chute de plusieurs localités stratégiques. Beaucoup de ces déplacés ont trouvé refuge au Burundi et en Ouganda, tandis que 8 000 autres sont arrivés au Congo-Brazzaville, fuyant cette fois les violences intercommunautaires dans l’ouest de la RDC.
Contactés par la rédaction, plusieurs réfugiés vivant actuellement au Burundi affirment n’avoir qu’un seul souhait : un retour rapide de la paix pour pouvoir regagner leur pays.
« Nous avons tout laissé derrière nous après des scènes de pillages. Aujourd’hui, nous vivons dans des conditions très précaires. Nous remercions le pays hôte, mais nous demandons aux autorités congolaises et à la communauté internationale d’agir vite pour restaurer la paix chez nous », témoigne l’un d’eux.
Pour rappel, la Journée mondiale des réfugiés est célébrée chaque année le 20 juin. Elle rend hommage aux personnes contraintes de fuir les conflits, les persécutions ou les violations des droits humains. Instituée officiellement par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2000, elle était auparavant connue sous le nom de Journée africaine des réfugiés.
Le thème retenu cette année est : « Solidarité avec les réfugiés ».
Par Expedit Kyalu