Après avoir été attaqué à deux reprises à savoir dans la nuit du 21 au 22 février et celle du 02 au 03 Mars 2025, l’hôpital général de Mukongola dans le territoire de Kabare connaît désormais un faible niveau de fréquentation.
En plus de la fréquentation, certains personnels soignants ont désormais peur d’aller prester craignant pour leur sécurité. Ce constat est de certains fils et certaines filles de Kabare au cours d’une assemblée générale organisée la semaine dernière.
Selon Emmanuel Bengehya, l’un des membres de l’initiative « Mukongola Notre Patrimoine » qui venait d’être mise en place, cette assemblée générale a été organisée afin d’amener les uns et les autres à s’approprier cette structure médicale en assurant la sécurité des malades, du personnel ainsi que les ménages environnants.
Il ajoute qu’au terme de cette rencontre, il a été constaté que ces attaques ont provoqué une faible fréquentation des malades qui préfèrent désormais se rendre chez les tradi-praticiens ou alors rester à la maison.

Après avoir identifié les problèmes auxquels fait face cette structure médicale, les membres de l’initiative « Mukongola Notre Patrimoine » ont effectué une nouvelle descente lundi 14 avril 2025 afin de réconforter les personnels soignants et les membres de la communauté.
Emmanuel Bengehya appelle ainsi tous les fils et filles de Kabare à se liguer pour sauvegarder cet hôpital.
Signalons qu’à la même occasion, les membres de l’initiative « Mukongola Notre Patrimoine » ont payé les factures des soins d’au moins 10 malades qui avaient des difficultés à quitter l’hôpital avant d’assister d’autres membres de la communauté.
L’assistance collectée auprès des fils et filles du terroir a permis de porter secours en vivres et non vivres à 120 malades admis dans cette structure médicale et 180 femmes à la maternité, un motif de fierté et de reconnaissance à l’endroit de toutes les personnes qui ont pu libérer quelque chose pour y arriver.
Au regard des besoins croissants et la vulnérabilité des populations en cette période de crise, il en appelle à plus de solidarité afin de faciliter les soins aux nécessiteux.
Par Etienne Mulindwa