Après l’incident meurtrier qui a abouti à la mort d’au moins trois personnes dans le site minier de Lomera à Luhihi, dans le territoire de Kabare, le jeudi dernier, les activités tournent au ralenti dans ce site d’exploitation artisanale de l’or.
Des sources de la société civile locale et des responsables locaux indiquent que les creuseurs et propriétaires des concasseurs ont tenté de reprendre le week-end, mais des militaires sont passés pour interdire toute activité en l’absence de l’équipe de sécurité civile.
Accusés de plusieurs abus, les membres de cette équipe de sécurité civile avaient été pris à partie par les creuseurs artisanaux le jeudi dernier, les accusant d’avoir tué l’un des leurs, une situation qui avait été à la base des troubles dans la zone.
À ce jour, cette équipe de sécurité civile n’est plus visible sur le terrain, indique un habitant contacté. Les autorités exigeraient des préalables avant toute reprise des activités.
Il s’agit notamment de la réhabilitation des bureaux incendiés lors des incidents de jeudi dernier, mais aussi du retour de l’équipe de sécurité civile afin d’assurer le contrôle.
Pour les habitants de la place et autres opérateurs exerçant dans la zone, cet arrêt d’activités risque d’être à la base d’autres conséquences, notamment des cas de vol, précisant que toutes les autres activités dépendent de ce qui se passe dans la mine.
Ils appellent les autorités à agir dans l’urgence afin de remettre de l’ordre dans le site pour prévenir le pire.
Contacté, l’administrateur du territoire de Kabare sous l’AFC/M23, Élie Rubabura Espoir, promet de se prononcer dans les prochaines heures, car les enquêtes sont toujours en cours.
Par Étienne Mulindwa