L’organisation Union pour la Solidarité Fraternelle U.S.F invite les femmes et les filles des groupements d’Irhambi-Katana, Bugorhe et Luhihi en territoire de Kabare à ne pas baisser les bras mais à initier de petites activités génératrices des revenus pouvant leur permettre d’être autonomes et répondre aux besoins de leurs familles.
Appel lancé, dimanche 31 Mars 2019, à l’occasion d’une conférence organisée à leur intention dans le cadre de la clôture du mois de Mars dédié à la femme dans la salle des réunions de l’Institut d’Enseignement Médical de la Fomulac-Katana.
Selon le facilitateur et chargé des programmes au sein de l’U.S.F Justin Murhula, cette thématique a été choisie afin de montrer aux femmes et aux jeunes filles comment commencer une petite entreprise et/ou une activité génératrice des revenus.
A cette occasion, des exemples des femmes qui ont réussi à émerger à partir de maigres moyens ont été donnés afin de susciter l’envie de la femme et la jeune fille à ne pas toujours rester attentiste.
Justin Murhula précise qu’un vrai leader ou un vrai entrepreneur doit identifier le vrai problème au sein de la communauté et travailler sur les possibilités d’en tirer une opportunité d’affaires.
Les participants ont profité de l’occasion pour présenter les difficultés auxquelles ils font face dans l’entrepreneuriat. Il s’agit principalement de l’insécurité dans les milieux ruraux ainsi que les tracasseries administratives et militaires.
« nous vous remercions pour cette thématique. Vraiment ici chez nous, nous vivons déjà au taux du jour car lorsque nous voulons exercer des activités et multiplier nos recettes, on a peur que les bandits viennent nous attaquer et c’est décourageant. Vous allez aux champs pour cultiver mais le jour de la récolte, vous avez peur de passer la nuit même dans votre maison. Même nos policiers et non militaires ne nous facilitent pas la tâche», se plaint Georgine Maman Muka (la soixantaine), résidant à Ciranga dans le groupement de Bugorhe.
Tout en remerciant l’Union pour la Solidarité Fraternelle pour avoir pensé à cette thématique, les jeunes des organisations locales œuvrant dans l’entrepreneuriat regrettent de voir que les autorités locales qui devraient les accompagner sont les premières à constituer des obstacles.
Au regard de ces difficultés, les participants ont résolu de mettre en place un réseau d’alerte. Ce réseau constitué de six personnes choisies selon leurs organisations se chargeront de rassembler les informations sur l’insécurité et les obstacles à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes.
Selon le coordonnateur de l’Union pour la Solidarité Fraternelle Etienne Mulindwa, ce réseau se chargera de rencontrer les auteurs de ces obstacles ou leurs hiérarchies afin de faire un plaidoyer et obtenir des solutions.