La société civile noyau du groupement de Bugorhe en territoire de Kabare alerte les autorités civiles et militaires en province du Sud-Kivu sur la présence d’un groupe armé dans les collines du Parc National de Kahuzi Biega et qui est à la base de plusieurs actes d’insécurité dans plusieurs villages.
Dans un entretien avec Radio Maendeleo, son président Justin Mulindangabo précise que le dernier cas est survenu dans la nuit de mercredi à jeudi 17 janvier ou quatre maisons ont été attaquées et une femme tuée par balles dans le village de Buloli non loin du Centre de Recherches en Sciences Naturelles CRSN Lwiro.
Selon lui, les habitants de plusieurs villages de Bugorhe et même d’Irhambi-Katana vivent dans une peur permanente et craignent que les violations des droits humains vécus à l’époque de la milice Jeshi la Yesu puissent refaire surface_.
Le président de la société civile de Bugorhe Justin Mulindangabo appelle les autorités à intervenir pendant qu’il est encore temps pour éviter de gérer les conséquences qui seraient dommageables pour la population.
« … l’insécurité refait encore surface dans le groupement de Bugorhe et aussi à Irhambi-Katana… les éléments des FARDC sont régulièrement attaqués et la semaine dernière, nous avons perdu un militaire et d’autres ont été blessés. Dans la nuit de mercredi à jeudi 17 janvier, nous avons perdu une maman à Lwiro et même dans la nuit de jeudi à ce vendredi 18 janvier 2019, le village de Buhandahanda a été aussi attaqué. Ici, environ six maisons ont été visitées et beaucoup de biens emportés. Nous sommes en train de craindre que ça peut être la situation dans laquelle nous avons été les jours passés avec la milice Armée du seigneur ou Jeshi la yesu et vous savez que la plantation de Bishibiru ou ils vivaient n’est pas loin de tous les villages qui sont attaqués… en tout cas c’est quelque chose qui risque encore de nous plonger dans une insécurité totale. Nous demandons la vigilance de la population et des services de sécurité », explique Justin Mulindangabo.
Le chef de groupement de Bugorhe Guillain Kalibanya que nous avons contacté confirme ces attaques et regrette de voir ce relâchement de la situation sécuritaire qui était déjà pourtant maîtrisée avec l’anéantissement du groupe Jeshi la yesu.
Il précise qu’un conseil local de sécurité a eu lieu et les membres ont remarqué que la libération de certains bandits qui étaient en détention dans la prison centrale de Bukavu et celle de Kabare serait l’une des raisons.
Guillain Kalibanya précise que des stratégies ont été prises et appelle la population à donner des informations nécessaires aux services de sécurité afin d’endiguer ce phénomène qui pourrait à nouveau endeuiller le territoire de Kabare.
Des sources indépendantes en provenance des groupements de Bugorhe et Irhambi-Katana attribuent ces attaques à un groupe armé mai mai dirigé par un certain Shukuru qui serait originaire de Bunyakiri dans le territoire de Kalehe.