Au moins six personnes ont été tuées dans des affrontements qui ont opposé les éléments se réclamant Wazalendo aux troupes de l’AFC/M23 dans l’après-midi de samedi 07 juin 2025 au centre commercial de Katana et villages voisins, à plus ou moins 45Km au Nord de la ville de Bukavu dans le territoire de Kabare.
Ces affrontements ont commencé vers 13h locales pendant la nuit de vendredi au même samedi a été tout aussi cauchemardesque pour les populations locales.
Déjà la veille soit le vendredi 06 juin, d’autres affrontements avaient eu lieu un peu plus loin dans le centre commercial de Kabamba toujours dans le groupement d’Irhambi-Katana.
Des messages ont alors circulé tout le week-end annonçant que des combats allaient avoir lieu au centre de Katana et, pour ce faire, les habitants devraient se mettre à l’abri en restant chez eux.
Pendant que des commerçants avaient déjà étalé leurs marchandises au marché de Rukungwa à Katana Centre et que tout semblait prendre forme, des coups de feu ont commencé à se faire entendre.
Des affrontements durs vont alors éclater en plein centre, obligeant les commerçants à tout abandonner. Déjà animé, le centre va devenir alors fantôme, les habitants courant dans tous les sens. L’on rapporte d’importantes pertes matérielles surtout dans le chef des commerçants.
Ces combats vont durer presque tout l’après-midi avant qu’une petite accalmie soit remarquée vers 18h. L’on rapporte la mort d’au moins six personnes, toutes des civils dont certains sont morts sur place et d’autres dans des structures médicales.
La matinée et presque toute la journée de dimanche 8 juin 2025, un calme précaire a régné au centre commercial de Katana, rapportent des habitants sur place. Néanmoins, jusque vers midi, la circulation est restée timide et les habitants ont préféré rester chez eux.
Certains responsables des Eglises locales ont même lancé des messages invitant les fidèles à ne pas se rendre aux cultes, explique un pasteur d’une Eglise locale qui déplore la circulation continue des tracts faisant état d’une éventuelle offensive d’une des parties dans cette guerre, ce qui ne fait qu’amplifier la psychose.
Par Etienne Mulindwa