Au moins trois détenus sont décédés dans la prison centrale de Kabare depuis le début du mois de juillet 2017. Le dernier cas en date est survenu samedi 21 juillet dernier lorsqu’un détenu habitant de Minova a trouvé la mort.
Alors que des sources de la société civile parlaient d’une mort survenue pour avoir manqué de quoi manger, le directeur de cette maison carcérale Danny Kilanga explique que ce détenu souffraient d’une épilepsie citant un rapport du médecin qui a reçu le corps.
Ce dernier rapporte qu’avant sa mort de ce dernier, sa santé ne présentait aucun problème.
Selon des sources de la société civile et d’autres sources proches de cette maison carcérale, les conditions carcérales deviennent de plus en plus déplorables car presque toutes les semaines il y a rupture des stocks de nourritures.
Des stocks qui souvent envoyés par les autorités provinciales ne couvrent que moins de dix jours sur trente jours par mois, ce qui traduit d’énormes difficultés quant à la prise en charge.
De même, certaines personnes sous anonymat renseignent qu’un lot de médicament a été rendu disponible par le gouvernement provincial mais il s’agit d’un lot insuffisant et ne convenant pas pour certains malades, d’où une prise en charge non adéquate.
Cette situation intervient à la prison de Kabare pendant que dans le gouvernement Nyamugabo II, le secteur de la justice a été complètement omis, une situation qui fait que ce secteur n’ait aucun répondant au Sud-Kivu.
Des acteurs de la société civile et les organisations de défense des droits de l’homme n’ont cessé de dénoncer cette situation. Le gouverneur Claude Nyamugabo avait promis de mettre en place une structure spéciale qui s’occuperait de ce secteur mais cela se fait toujours attendre.
Par ailleurs, il y a lieu de préciser que la Constitution prévoit uniquement dix ministères pour chaque province. Des observateurs se posent des questions sur la nature juridique de cet organe qui s’occuperait de la justice pendant qu’aucune ligne budgétaire n’est prévue à cet effet.
D’aucuns pensent que l’autorité provinciale devrait trouver des solutions qui s’imposent en vue faire de l’ordre dans le secteur de la justice en province.