Les résultats de l’enquête menée par l’Union pour la Solidarité Fraternelle USF en sigle sur l’impact des élections de 2006 et 2011 dans le territoire de Kabare en province du Sud-Kivu viennent d’être valider par les habitants des groupements d’Irhambi-Katana, Bugorhe, Luhihi, Miti et les responsables des sous noyaux de la société civile des ses entités. C’était au cours d’une tribune d’expression populaire tenue dimanche 19 aout dans la salle Lushamba située Kavumo dans le territoire de Kabare à plus de 30 km au Nord de la ville de Bukavu.
Selon Justin Nkumbarhi l’un des responsables de la commission chargée des programmes au sein de l’U.S.F, cette enquête a été réalisée après avoir remarqué qu’au sein de l’opinion les habitants étaient très critiques face à leurs élus.
Il en ressort que les élections de 2006 étaient présentées comme une solution à tous les problèmes de la RDC et les attentes semblaient être très vastes.
Les résultats des enquêtes révèlent que ces deux cycles n’ont pas réellement eu de l’impact sur le développement du territoire de Kabare tel que cela était attendu par les électeurs.
C’est notamment l’amélioration des infrastructures, des conditions de vie des habitants comme l’accès aux soins de santé, la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement, la promotion de jeunes à travers l’emploi et bien d’autres.
90,5% des habitants estiment qu’aucun changement n’a été remarqué
Et sur la question précise de savoir si les élections de 2006 et 2011 ont contribué au développement du territoire de Kabare, 90,50% des habitants répondent par la négative tandis que seulement 10,50% répondent par la négative.
Ceci explique d’ailleurs les tendances sur une autre question cherchant à savoir la reproche que les habitants feraient à l’égard de leurs élus.
En effet, 41% des habitants estiment avoir été trompés par leurs élus, 24% leurs reprochent de tout faire uniquement pour leurs familles, 19% leur reprochent d’oublier la base et toujours rester à Kinshasa ou à Bukavu, 7% estiment qu’une fois élus ils deviennent hautains alors que 6% ont parlé de plusieurs autres critères.
En rapport avec le critère d’un bon candidat, en se basant sur l’expérience, les enquêtes révèlent que 41,48% des habitants préfèrent un candidat de bonne moralité, 41,33% sont prêts à voter un candidat proche de la base, 11,01% veulent un candidat intellectuel, 4,83% proposent d’autres critères et 1,4% voterait sur base des appartenances tribales.
Résultats très appréciés par les participants et les candidats présents
Après la présentation de ces résultats, les participants ont remercié l’Union pour la Solidarité Fraternelle U.S.F et la société civile pour avoir pensé à organiser cette activité.
Ils estiment que le document final de cette enquête devrait servir à la sensibilisation électorale en vue d’amener les électeurs à faire un bon choix et pour les candidats à savoir ce que les habitants attendent d’eux.
Même chose pour plus de 26 candidats présents dans la salle qui après avoir approuvé les résultats des enquêtes, ont été invités à répondre à une série de questions élaborées par l’U.S.F en terme d’exercice démocratique devant leurs électeurs.
Alors qu’invités, les élus nationaux de 2006 et 2011 ainsi que les élus provinciaux de 2011 n’ont pas répondus à l’appel, ce qui, selon les participants, constitue un aveu d’échec.
Le coordonnateur de l’Union pour la Solidarité Fraternelle Steeve-Etienne Mulindwa renseigne que ces genres d’activité seront menées dans d’autres coins du territoire de Kabare et à Bukavu dans le souci de vulgariser ces résultats et donner la parole aux habitants.
A la même occasion, le lancement de la campagne JEUNES NOUS POUVONS a été lancé officiellement dans le Territoire de Kabare.
Les chefs des groupements de Bugorhe Guilain Kalibanya, de Miti Cirimwami Kwigomba Mambe, le chef de poste d’encadrement administratif de Bushumba Cirhuza Nyamuganda et le commandant du district Lac-Kivu le colonel Isaac Mongali ont participé à cette activité.