Plus de deux cents ménages sont actuellement frappés par une maladie semblable à la gale dans plusieurs villages de Bunyakiri, un poste d’Etat d’encadrement administratif qui comprend une partie des chefferies de Buloho et Buhavu en territoire de Kalehe.
Selon le Président de la Société Civile sous noyau de Bunyakiri Didier Kitumaini, cette maladie est contagieuse car lorsqu’un membre de la famille est atteint, c’est toute la famille qui est concernée.
Il précise que les habitants tentent de se faire soigner en achetant des médicaments dans des pharmacies locales ou en utilisant des médicaments traditionnels mais la guérison n’est toujours pas au rendez-vous.
Le Président de la société civile sous noyau de Bunyakiri précise que plusieurs villages sont déjà atteints par cette maladie et les habitants se plaignent de voir que les autorités sanitaires ne veulent pas intervenir.
Didier Kitumaini pense qu’il est temps que les autorités prennent au sérieux cette situation afin que les habitants sachent comment y faire face.
« cette maladie a déjà affecté plusieurs habitants. On l’a surnommé ELEKI BONBON. Cette maladie présente presque les mêmes signes que la gale. Une fois que vous en êtes atteint, vous sentez des chatouillements sur le corps et vous êtes obligés de vous gratter, ce qui provoque des plaies un peu partout. Nous ne savons pas comment elle se transmet car même si vous respecter les règles d’hygiène, vous ne serez pas épargné. Nous voyons des gens qui se plaignent de cette maladie à Bulambika, à Hombo Sud, à Maibano, à Kambali, à Karasi, à Mugugu à Bitale et dans plusieurs autres entités. Nous demandons aux autorités de diligenter une enquête afin de dire aux habitants la manière dont ils doivent soigner cette maladie car elle risque d’affecter tout le monde », plaide cet acteur de la société civile.
Contacté, le Médecin Chef de la Zone de Santé de Bunyakiri le Dr Damien Bitadedwa Assumani dit ne pas être au courant de cette situation et aucun rapport ne lui a été fait dans ce sens.
Il affirme avoir été en réunions avec tous les infirmiers titulaires de sa zone de santé lundi 22 juillet dernier mais aucune information n’a filtré dans ce sens. Le Dr Damien Assumani promet toutefois de donner plus d’explications au cas où de nouvelles informations lui parviennent.