Depuis des années, plus de 25 millions de congolais ont continué à faire face à des multiples situations d’urgence suite à l’escalade des combats et des conflits locaux particulièrement dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
C’est qu’on peut lire dans un rapport rendu public par le Conseil Norvégien des Réfugiés NRC en sigle au sujet des crises de déplacement les plus négligées au monde dont copie est parvenue à Radio Maendeleo.
Dans ce rapport NRC note que la crise de la RDC est la troisième crise de déplacement la plus négligée au monde sur le top de 10 après le Burkina Fasso et le Cameroun.
Quelques 6,9 millions de personnes à travers le RD Congo ont été déplacées enfin 2023 dont la majorité dans les provinces de l’Est. Depuis la reprise des hostilités en mars 2022, lit-on dans ce rapport, plus d’1,6 millions de personnes ont chassées de leurs foyers dans le Nord-Kivu et le nombre a fortement augmenté au cours du dernier trimestre de l’année 2023.
Loin de chez elles, poursuit NRC dans ce rapport de l’année 2023, de nombreuses personnes vivent dans des abris et des camps de fortune avec un accès limité à l’eau potable et aucune possibilité d’assurer une éducation de leurs enfants.
En raison de manque d’aide, ces personnes ont fait recours à certains mécanismes négatifs pour s’adapter comme par exemple, aller dans des zones dangereuses s’exposant aux violences sexuelles ou échanger des faveurs sexuelles contre la nourriture, de l’argent ou d’autres opportunités.
Le Conseil Norvégien pour le Réfugié note par ailleurs que le financement humanitaire a eu du mal à répondre aux besoins en plus du financement du relèvement précoce qui a continué à faire défaut pour la plus part et les causes profondes de différentes crises qui sont restées sans réponse.
Il en ressort que l’escalade de la violence et les tensions croissantes dans la région des grands lacs est en bonne voie pour être une fois de plus confrontée à une année 2024 difficile.
Parmi les recommandations, NRC propose de fournir une aide humanitaire en fonction des besoins des personnes touchées et on en fonction des intérêts géopolitiques ou du degré d’attention médiatique à l’égard de certaines crises.
Egalement, passer des discutions réactives à des discutions proactives pour répondre aux crises de déplacement négligées en lançant des mécanismes et des plateformes pour remettre les pays au centre de l’attention.
Rapport NRC_Crises humanitaires les plus negligees
Par Etienne Mulindwa