Plus de 8 000 personnes vivant sur le site minier de Lomera, dans le groupement de Luhihi (territoire de Kabare), ont bénéficié de l’accompagnement de Médecins Sans Frontières (MSF) dans la lutte contre le choléra.
Dans un article publié récemment, MSF précise que ces personnes ont été vaccinées contre la maladie. Parallèlement, plus de 600 cas suspects ont été pris en charge gratuitement dans une structure temporaire mise en place sur le site.
Selon le rapport de l’organisation, la propagation rapide du choléra dans cette zone s’explique principalement par l’absence d’infrastructures d’hygiène de base : manque criant d’eau potable, défécation à ciel ouvert sur les collines environnantes, et gestion inexistante des déchets.
Pour faire face à cette crise sanitaire, MSF a déployé plusieurs actions d’urgence :
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Installation d’un centre temporaire de traitement du choléra
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Mise en place d’une station de traitement et de distribution d’eau potable au bord du lac, capable de fournir jusqu’à 60 000 litres d’eau par jour
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Construction de 100 latrines et de 25 points de lavage des mains à travers le campement, notamment dans les restaurants et les lieux publics
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Sensibilisation communautaire par des promoteurs de santé pour encourager les bonnes pratiques d’hygiène
Face à l’afflux permanent de nouvelles personnes sur le site, MSF annonce que de nouvelles livraisons de vaccins seront nécessaires afin de renforcer la protection de la population.
Pour rappel, les premiers cas de choléra ont été signalés à Lomera le 20 avril dernier, avec une évolution rapide à 109 cas en seulement deux semaines.
Par Hélène BUJIRIRI