La situation est restée morose toute la journée de mardi 21 janvier 2025 sur la majeure partie des groupements de Miti, Bugorhe et Irhambi-Katana dans le territoire de Kabare après une nuit agitée et la journée de lundi 20 janvier dernier.
Dans ces trois groupements, les habitants se sont réveillés dans une sorte de frayeur les uns observant ce qui se passait sur la route et d’autres encore cherchant à connaître les vraies causes des tirs entendus toute la nuit de lundi à mardi 21 janvier.
A Irhambi-Katana, par exemple, des coups de balles ont de nouveau été entendus dans la matinée avant une accalmie vers 9h.
Ici, la plupart de parents ont décidé de garder leurs enfants à la maison par peur de tomber sous le coup des balles perdues ou toute autre situation imprévue. Ceux qui ont tenté de se rendre à l’école ont été renvoyés par les responsables d’écoles, expliquent des sources locales.
Des éléments de la Police Militaire ont été visibles très actifs en train de rechercher les hommes en armes qui tenteraient de troubler la quiétude des habitants et qui auraient résisté à l’ordre de leur hiérarchie leur instruisant de se rendre au front.
Des militaires visiblement très motivés ont également été visibles en attroupements avec des véhicules presque toute la journée. Des sources sûres au centre de Kabamba annoncent l’arrestation par la population de deux hommes qui ont été surpris avec deux armes lourdes cachées dans un sac, armes découvertes après la fouille.
Ces deux hommes identifiés comme étant de mèche avec l’ennemi auraient déclaré qu’elles sont venues de Kichanga au Nord-Kivu et qu’elles se rendaient dans le Parc. Ils ont été remis entre les mains du commandant FARDC.
Il faut néanmoins noter que toutes les activités sont restées paralysées dans cet axe. Les grands commerces n’ont pas ouvert au même titre les coopératives.
Dans le groupement de Bugorhe précisément à Kavumu, la société civile annonce la mort d’un militaire dans la nuit de lundi à mardi et dont le corps a été découvert dans le village Nyamakana en plus de 4 autres personnes blessées après avoir été atteintes par des balles perdues dans des tirs entendus cette nuit même.
Dans un communiqué rendu public, le chef de groupement de Bugorhe interdit les musiques dans les Ngandas, éditions, bars et boîtes de nuit toute la journée. Sont également interdits les rassemblements publics, la circulation des civiles et des après 19h30’ ainsi que toute activité dans des boutiques, restaurants et dans des bars, précise le chef de groupement Byumanine Kalibanya Joyeux.
A Irhambi-Katana comme à Bugorhe et à Miti, les autorités et leaders locaux appellent les habitants à dénoncer tout militaire qui se cache dans la communauté, collaborer avec les services de sécurité et dénoncer toute présence suspecte.
Aussi, la société civile demande à la hiérarchie militaire de garder en alerte les unités de la Police Militaire afin de mettre la main sur tous les militaires indisciplinés qui sont auteurs des tirs à tout bout de champ créant panique au sein de la communauté.
Par Etienne Mulindwa