Le Mouvement Bloc Uni pour le Développement du Congo BUDC en sigle estime qu’il n’existe désormais aucun obstacle pouvant empêcher le Chef de l’État de prendre ses responsabilités en appliquant l’article 86 de la constitution de la RDC
Une disposition qui donne au Président de la République le droit de déclarer la guerre par ordonnance délibérée en Conseil des ministres après avis du Conseil supérieur de la défense et autorisation de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Face à la violation du cessez-le-feu et l’avancée des rebelles du M23 soutenu par le Rwanda selon plusieurs rapports des experts des Nations Unies, cette structure estime que la situation telle qu’elle se présente actuellement exige une mobilisation derrière les forces armées et l’unité nationale.
C’est ce qu’on peut lire dans une déclaration rendue publique jeudi 23 janvier 2025 et signée par son coordonnateur national Me Byamungo Kazimiri Samuel après la prise de plusieurs villages au Sud-Kivu et l’encerclement de la ville de Goma.
Ainsi, le BUDC propose que les salaires du Président de la République, des membres du Gouvernement central, des parlementaires ainsi que des hauts fonctionnaires de l’État soient versés temporairement dans un compte spécial destiné aux FARDC pour ce mois de janvier afin d’améliorer les conditions des militaires engagés sur le front et à motiver les combattants patriotes Wazalendo.
Il appelle le Président de la République à rentrer en toute urgence au pays afin de prendre les décisions qui s’imposent face à cette crise et au gouvernement doit rompre immédiatement toute relation avec les pays impliqués dans l’agression de la RDC.
Le consortium BUDC exprime également son opposition à l’instauration d’un état de siège au Sud-Kivu, considérant que cette mesure a déjà montré ses limites dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Et dans un communiqué de presse publié jeudi 23 janvier 2025, la plateforme « Jeune Nous Pouvons » invite le Chef de l’Etat à cesser des déplacements qui n’apportent à la nation, de se rassurer que les militaires au front ne manquent de rien et de changer tous les officiers et hauts gradés jugés affairistes qui ont essuyé les défaites.
Pour la plateforme « Jeune Nous Pouvons », le Chef de l’Etat ainsi que chefs d’autres institutions ne devraient pas prendre plaisir à dénoncer ou accuser les autres alors qu’ils disposent du pouvoir d’agir et de changer la situation conformément à leur serment et mission.
Par Etienne Mulindwa