La communauté BANYAMULENGE a commémoré le dimanche passé le 13eme anniversaire du massacre de Gatumba. 150 personnes avaient péri dans ce massacre perpétré par le Front National pour la libération FNL qui l’avait revendiqué trois jours plus tard. 13 ans après ce massacre, les survivants et les familles des victimes continuent à réclamer justice tout en condamnant notamment d’indifférence de la communauté internationale face à ce qu’ils qualifient de génocide.
Les cérémonies de commémoration se sont déroulées le dimanche 13 Aout au centre des handicapés à Kinshasa. A cette occasion, l’ancien gouverneur du Sud-Kivu Marcellin CHISHAMBO a fait un rapprochement de contextes avec la situation socio-sécuritaire dans plusieurs parties du pays.
Il a indiqué qu’il est temps que la culture de la haine cesse, avant de condamner la théorie des origines. Pour CISHAMBO, le sentiment d’appartenir à un territoire doit disparaitre.
Dans la foulée, il est revenu sur la problématique des déplacements massifs de la population d’Uvira à cause de l’insécurité. Notre source regrette que cette situation n’est pas dénoncée par qui que ce soit même par les médias.
CHISHAMBO soutient que ce silence complice fait que le phénomène Gatumba se transpose au Kasai.
Avec les événements de Gatumba, l’ancien n° 1 du Sud-Kivu appelle même la population congolaise à condamner les événements du Lundi 07 Aout à Kinshasa et au Congo central où les fidèles de la secte Bundu Dia Kongo arboraient des banderoles où on pouvait lire des messages de haine notamment contre le chef de l’Etat.
Le gouverneur honoraire du Sud-Kivu affirme qu’ils ne peuvent à leur niveau cautionner de tels agissements avant de condamner le récent assassinat des bergers BANYAMULENGE à Kabambare dans la province du Maniema.
CHISHAMBO conclut son propos en insistant sur l’amour entre ethnies des pays de la sous région des Grands Lacs pour éviter que tels agissements ne se reproduisent plus.
Pour rappel, c’est dans la nuit du 13 au matin du 14 Aout 2004 que plus de 150 Banyamulenge avaient été massacrés dans un site du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés à Gatumba au Burundi non de la frontière avec la RDC.