Entre juillet et septembre 2025, plus de 25 enfants sont décédés à l’hôpital général de référence de Minembwe suite à la rupture des médicaments et intrants médicaux.
La létalité parmi les cas de malnutrition aiguë sévère atteint 29% avec 16 décès sur 55 enfants admis.
Ces données sont issues d’une note de plaidoyer sur la situation humanitaire dans les hauts plateaux de Fizi et Mwenga publiée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, OCHA, le 24 novembre 2025.
Dans ce document, OCHA rapporte que le système de santé à Minembwe est au bord de l’effondrement suite à l’isolement de cette entité d’autres parties du Sud-Kivu.
Le blocage des routes et l’interdiction d’accès aux acteurs humanitaires entraînent des conséquences humanitaires critiques pour les populations civiles, lit-on dans ce document.
Selon les estimations, en octobre 2025, près de 172 000 personnes déplacées et retournées seraient actuellement enclavées et privées d’accès aux biens essentiels et à l’assistance humanitaire dans la zone de santé de Minembwe.
Le blocage des routes a également entraîné une rareté des produits de première nécessité et une flambée des prix, exposant la population à un risque imminent d’insécurité alimentaire grave, alerte OCHA.
À titre illustratif, le prix du kilo de sucre est passé de 5 000 FC en janvier 2025 à 30 000 FC en octobre 2025, tandis que le sac de 25 kg de farine de manioc est passé de 15 000 FC à 50 000 FC sur la même période, précise cette agence du système des Nations Unies.
Au vu de la dégradation de la situation dans la zone, OCHA formule plusieurs demandes aux parties concernées par le conflit.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies demande aux parties d’assurer la protection des civils en mettant fin aux attaques indiscriminées ou ciblées.
Cette structure demande aux parties de garantir un accès humanitaire sans entrave, notamment par l’ouverture des passages sécurisés pour les organisations humanitaires et les populations civiles.
Enfin, aux parties de garantir la protection du personnel humanitaire, des infrastructures et des biens médicaux, ainsi que la libre circulation des médicaments et des convois sanitaires.
Par Expedit Kyalu