Les doyennes et doyens de la société civile du Sud-Kivu avec le bureau de coordination de la société civile plaident pour le renforcement de la sécurité des personnes et leurs biens, celle des opérateurs économiques et d’autres acteurs sociaux.
Ils le disent dans une lettre adressée au gouverneur du Sud-Kivu sous le règne de l’AFC/M23 Birato Rwihimba EMMANUEL, une lettre également consultée par la Rédaction de Radio Maendeleo.
Dans cette correspondance, les doyennes et doyens de la société civile du Sud-Kivu déplorent de constater que la ville de BUKAVU et ses environs connaissent un regain d’insécurité et criminalité qui se caractérisent par des attaques et vols à mains armées et des assassinats de paisibles citoyens suivis de justice populaires.
Se référant au message du pasteur de l’Eglise Philadelphie BUKAVU le pasteur Eugene BUJIRIRI en date du Dimanche 02 Mars 2025, les signataires de cette correspondance demandent au gouverneur d’interdire sous son règne les recours aux traitements cruels comme les bastonnades, les enlèvements, les tortures et violations de domicile qui constituent une violation des droits humains.
Les doyennes, doyens et le bureau de coordination de la société déplorent par ailleurs les actes de pillage et de vandalisme qui ont détruit une partie du tissu économique de la ville de Bukavu et des environs.
Suite à la crainte de certains parents d’envoyer leurs enfants à l’école, les signataires demandent au gouverneur de renforcer la sécurité dans les écoles et institutions supérieurs de la province pour l’intérêt des générations futures.
Au sujet de la consommation des boissons fortement alcoolisées, Les doyennes et doyens de la société civile du Sud-Kivu estiment que cette pratique renforce la criminalité, la dépravation de mœurs, détruit la jeunesse et hypothèque l’avenir de la province et du pays, d’où l’appel à l’interdiction de leur importation et la répression urgente de leur vente partout au Sud-Kivu.
En fin, les doyennes et doyens de la société civile du Sud-Kivu et le bureau de coordination disent être au courant d’une probable spoliation de certaines maisons et parcelles de l’état en cette période.
Il s’agit entre autres du mémorial de femmes situé en diagonal du marché de Nguba en commune d’IBANDA pourtant déclaré patrimoine mondial lors de la troisième édition de la marche mondiale des femmes organisée à BUKAVU en Octobre 2010.
Pour les signataires de cette correspondance l’autorité provinciale ne devrait pas, en cette période, se laisser induire en erreur par des inciviques qui ne visent que leurs propres intérêts.
Par Alain Kabika