Plusieurs cas des maladies semblables à la rougeole et d’autres avec signes de malnutrition sont déjà rapportés au sein des ménages dans la cité de Kamanyola et villages voisins dans le territoire de Walungu et une autre partie de la plaine de la Ruzizi en territoire d’Uvira.
Il s’agit principalement des personnes qui avaient ful les affrontements entre les éléments de l’AFC/M23 et les FARDC appuyés par les Wazalendo ainsi que d’autres événements ayant conduit à la chute de Bukavu ainsi que l’avancée de l’AFC/M23 sur Kamanyola.
Après avoir passé des semaines de souffrance dans les camps des réfugiés et dans des avenues à Bujumbura au Burundi, certains d’entre eux n’ont eu d’autre choix que de retourner chez eux dans la plaine de la Ruzizi.
Ces derniers disent avoir rencontré leurs maisons pillées et des champs détruits. Toutes les récoltes de la saison A ont été emportées, nous explique une mère de famille qui ajoute que même qu’au regard du contexte, il n’a même pas été possible de planter pour cette saison B.
A ce jour, des dizaines de ménages font face à des difficultés pour nourrir leurs enfants ce qui fait que plusieurs d’entre eux sont aujourd’hui en situation de malnutrition avec des cas de rougeole couplés à la malaria.
Cette femme plaide pour l’élargissement de la gratuité des soins à toutes les couches de la population mais aussi la fin de la guerre pour permettre aux habitants de vivre dans la quiétude « Nombreux sont de la rentrés mais avec des malnutrition des enfans atteint de rougeole et malaria. D’autres sont admis ici à la CEPAC. La famine est ici et aucune activate n’est au rendez-vous. Nous étions perdus après avoir récolté nos mais a haricots ; c’est cela qui nous faisait vivre. Mais au retour, nous constatons que tout a été pillé. Même se faire soigné c’est compliqué. Les parents sont en larmes ici; même les commerçants pleurent. En plus des enfants même des adultes sont atteint de malaria. Malheureusement on se rend au Rwanda pour acheter quelque chose on nous exige de payer de l’argent même pour un petit colis. Nous risquons de mourir ici à Kamanyola ».
Pour l’instant, la cité de Kamanyola est toujours fantôme. Jadis mouvementée particulièrement au niveau la frontière entre la RDC et le Rwanda avec un secteur hôtelier et de la restauration très florissants, Kamanyola est aujourd’hui resté l’ombre de lui-même.
Par Étienne Mulindwa