Les journalistes de la province du Sud-Kivu sont appelés à solliciter l’accompagnement des psychologues en cas de détresse psychologique. Une recommandation faite dans le but de prévenir le syndrome de stress post-traumatique, trouble souvent observé dans le cadre de leur profession.
Ce message a été lancé ce mercredi 10 septembre 2025, lors d’un café de presse tenu chez Maman Kinja, en commune d’Ibanda.
Initié par l’organisation Association Stop au Suicide RDC/Bukavu, cette activité avait pour objectif de former les journalistes pour qu’ils soient capables de se protéger et de protéger la communauté contre le suicide.
L’un des intervenants, le psychologue Barthélémy Akuzwe Bunani, indique que le syndrome de stress post-traumatique est un trouble mental sévère qui survient après une exposition directe ou répétée à des événements traumatisants.
Il se manifeste par des symptômes tels que des cauchemars, des flashbacks, des troubles psychosomatiques, un repli sur soi et une tendance à l’isolement. À long terme, cela peut conduire à la dépression et même à des pensées suicidaires.
Barthélémy Akuzwe Bunani ajoute que les professionnels des médias sont particulièrement vulnérables à ces troubles, étant régulièrement confrontés à des situations de guerre, de violence ou de détresse humaine.
De son côté, la présidente de l’association Stop au Suicide RDC, Lumière Singay, a rappelé que le suicide touche davantage les pays à faibles revenus.
Elle estime que les journalistes ont un rôle crucial dans la prévention de ce fléau par le biais d’une information responsable, respectueuse et empathique.
Notre source encourage les journalistes à briser le silence, à parler à une personne de confiance, à pratiquer des techniques de relaxation et à reconnaître que ce type de trouble peut affecter n’importe qui.
Signalons que cette activité s’inscrit dans le cadre de la Journée internationale de prévention du suicide, célébrée chaque 10 septembre.
Par Myriam Mufano