Bukavu, 14 octobre 2025 — La Jeunesse Panafricaine pour les Objectifs de Développement Durable (JPODD/Sud-Kivu) relance, une fois de plus, son appel à l’organisation urgente d’un dialogue national inclusif, estimant qu’il constitue la seule voie pacifique et crédible pour restaurer la stabilité politique, économique et sociale en République Démocratique du Congo.
En effet, dans un communiqué publié ce mardi 14 octobre, la JPODD rappelle avoir lancé cet appel dès mars 2025, peu après la prise de la ville de Bukavu. Or, huit mois plus tard, le mouvement constate que la situation du pays demeure critique : « Les prix sur le marché continuent de flamber, la pauvreté s’étend et la souffrance demeure, particulièrement dans l’Est du pays », souligne le document.
Par ailleurs, même si le taux de change montre une légère amélioration, la JPODD estime que les effets positifs ne se ressentent toujours pas dans la vie quotidienne des Congolais. De plus, elle dénonce la fermeture politique du pouvoir en place et le refus du président Félix Tshisekedi d’engager un dialogue réellement inclusif, ce qui, selon elle, aggrave la méfiance et retarde les perspectives de paix durable.
Pendant ce temps, l’opposition multiplie les initiatives de concertation, comme en témoigne le conclave de Nairobi, tenu le 14 octobre, tandis que le gouvernement congolais et l’AFC/M23 poursuivent des discussions diplomatiques à Doha, au Qatar.
« Le peuple congolais n’attend ni promesses ni slogans. Il attend des solutions concrètes : baisse des prix, sécurité, emploi pour la jeunesse et justice pour tous », insiste la JPODD.
Ainsi, le mouvement jeunesse appelle à un « pacte national » rassemblant majorité, opposition, société civile, diaspora et jeunesse, autour des valeurs de vérité, justice, cohésion sociale et cohabitation pacifique.
En conclusion, son président, Muke Kajibwami Jordan, estime que « le dialogue n’est pas un signe de faiblesse, mais un acte de responsabilité et de patriotisme », invitant les dirigeants à écouter enfin les souffrances du peuple congolais.
Par Omeur Mudekereza