Le bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu et celui du Nord-Kivu plaident pour l’organisation d’une conférence nationale qui mettra en face toutes les couches de la population afin discuter des questions sécuritaires et mettre définitivement fin à l’activisme des groupes armés dans les deux provinces.
La demande a été faite au cours d’une réunion entre les deux structures citoyennes et à l’issue de laquelle une note de plaidoyer adressée au président de la République et au conseil de sécurité des Nations Unies a été élaborée.
Au cours d’une conférence de presse ce mercredi 27 février 2019, le président du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu Me Patient Bashombe a précisé que la RDC est en train de souffler un vent nouveau après les élections du 30 décembre dernier et tous les congolais doivent le ressentir.
Il explique qu’il n’est pas normal que seules les provinces du Sud-Kivu et Nord-Kivu connaissent plus de 120 groupes et que les citoyens continuent d’être tués dans plusieurs coins de la RDC pourtant ils ont voté pour le changement.
Il pense que le mandat de la MONUSCO devrait être davantage renforcé pour combattre aux côtés de FARDC et bouter hors d’Etat de nuire tous les groupes armés nationaux et étrangers qui sévissent sur le territoire national.
« … au regard de toute l’insécurité que nous sommes en train de vivre, il était de notre devoir d’exiger plus en ce qui concerne la Paix dans nos deux provinces… actuellement, nous comptons plus de 120 groupes armés alors que nous avons la présence de la MONUSCO… il était également de notre devoir de rencontrer le président de la République afin que nous donnions l’état d’avancement sur ce que nous avons déjà fait et solliciter son implication personnelle pour décanter ce problème… », explique le président du bureau de coordination de la Société Civile du Sud-Kivu.
Me patient Bashombe précise qu’après l’élaboration de ce document de plaidoyer, une mission a été effectuée à Kinshasa pour rencontrer le chef de l’Etat et lui parler du travail que la société civile a posé comme base pour lui permettre de matérialiser ses promesses de campagne.
L’occasion a également été saisie pour accompagner les femmes dans leurs plaidoyers pour leur intégration dans les instances de prise de décision, précise le président du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu.