La circulation est perturbée depuis plusieurs jours à la frontière Ruzizi 1er qui est l’une des frontières limite, dans la ville de Bukavu, entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda.
Les congolais ayant des documents migratoires sur lesquels sont apposés les sceaux des services de la migration de Goma au Nord-Kivu ne sont pas autorisés par les services rwandais de la migration.
De même, les congolais qui ont des passeports biométriques et l’autorisation spéciale de circulation CEPGL ne sont pas non plus autorisés de traverser s’ils n’ont leurs cartes d’électeurs.
Depuis la matinée de ce jeudi 15 août 2019, certains congolais qui ont voulu se diriger dans le pays voisin pour diverses raisons ou au Burundi via le Rwanda ont été renvoyés par les agents de la Direction Générale de Migration du Rwanda.
Selon certaines personnes rencontrées sur place, cette situation se justifierait par le souci de prévenir la propagation de la maladie à virus Ebola actuellement rapportée dans la province du Nord-Kivu.
Des voyageurs en provenance d’autres coins de la RDC estiment que si la maladie à virus Ebola est la raison principale de ces renvois, c’est seulement ceux qui ont des cartes et autres documents avec des sceaux du Nord-Kivu qui devraient être refoulés.
« je devais aller au Rwanda mais j’ai été refoulé parce que j’avais seulement la carte CEPGL et non la carte d’électeur pourtant sur la carte CEPGL, il y aussi mon identité et c’est un document reconnu. Cette situation nous met dans une confusion parce que ça devient impossible d’exercer nos activités. Nous partageons des frontières avec le Rwanda et quand les relations ne sont plus bonnes, nous ne savons pas quel comportement on peut adopter nous qui exerçons nos activités au Rwanda mais aussi plusieurs rwandais travaillent ici en RDC. Il faut que des solutions soient trouvées en urgence », se plaint l’un des voyageurs.
Certains agents de la Direction Générale des Migrations en RDC rencontrés à la frontière Ruzizi 1er disent ne pas comprendre les motivations de cette mesure qui serait venue des autorités Rwandaises à Kigali.