Pour espérer une paix durable dans la région des Grands Lacs, la RDC et le Rwanda doivent rapidement traduire les engagements pris à Washington en actions concrètes sur le terrain.
C’est ce qu’estime Matthieu Mukengere, professeur en relations internationales à l’Université Officielle de Bukavu (UOB).
L’accord signé vendredi dernier aux États-Unis, sous la médiation de l’ancien président américain Donald Trump, représente selon lui « un pas précieux vers la résolution de la crise », notamment en réaffirmant le respect mutuel de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et du règlement pacifique des différends entre les deux pays.
Mais pour le professeur Mukengere, le chemin vers la paix est encore long : « Cet accord est un jalon important, mais il ne doit pas faire oublier l’urgence d’accélérer le processus de Doha. C’est là que se joue l’avenir immédiat de la paix à l’Est de la RDC, avec la participation directe du gouvernement congolais et des représentants de l’AFC/M23 », souligne-t-il.
L’expert recommande donc une synergie entre les efforts diplomatiques de Washington et ceux en cours à Doha, afin de traiter les causes profondes de la crise et d’instaurer une paix durable dans la région.
Par Expedit Kyalu