Le Consortium Pamoja kwa Amani recommande au Conseil de Sécurité des Nations Unies de décréter l’Est de la RDC en zone d’urgence humanitaire et d’obliger les belligérants à permettre la livraison de l’aide humanitaire aux déplacés internes et autres catégories vulnérables de la population affectée par la guerre.
Cette structure, regroupant les organisations de la société civile du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, le dit dans une publication dénommée « Baromètre citoyen de la paix et de la sécurité en République Démocratique du Congo », consultée par Radio Maendeleo vendredi 22 août 2025.
Dans cette publication, cette structure peint un tableau plutôt sombre de la situation au Sud-Kivu et au Nord-Kivu, caractérisée par des tueries, assassinats, tortures, déportations forcées et violations flagrantes des droits de l’homme.
Pour le Consortium Pamoja kwa Amani, l’espérance de vie dans ces deux provinces est désormais de 24 car, ajoute-t-il, passer une journée, dormir et se réveiller en vie relève d’un miracle.
Pendant que les négociations se poursuivent, regrette ce consortium, les parties en conflit semblent plutôt préparer une guerre à grande échelle avec notamment le renforcement en armes et en munitions sur tous les fronts.
Évoquant la situation des déplacés et autres victimes de la guerre, le Consortium Pamoja kwa Amani fait observer que la situation des populations de l’Est est une véritable catastrophe qui devrait interpeller la conscience humaine.
Les attaques récurrentes et la reprise des combats, notamment dans les territoires de Walikale et Lubero au Nord-Kivu ainsi que Walungu, Uvira, Mwenga et Fizi au Sud-Kivu, sont venues aggraver la situation avec un nombre croissant de déplacés et de morts.
Le Consortium Pamoja kwa Amani fait également état des taxes à un taux exorbitant, fixées sans tenir compte de la situation actuelle que traversent les populations de l’Est de la RDC, ce qui traduit la persistance des tracasseries.
Cette structure attire également l’attention du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur les risques de balkanisation de la RDC si la question n’est pas gérée avec responsabilité. C’est ainsi qu’elle dénonce la manière qu’elle qualifie de simpliste et légère avec laquelle le Gouvernement de Kinshasa se comporte face à cette question.
Ainsi, le Consortium Pamoja kwa Amani recommande au Conseil de Sécurité des Nations Unies de s’impliquer notamment en faisant de la Résolution 2773 un instrument pour la fin de la violence en RDC et l’imposition de la paix.
Il recommande également qu’un soutien soit apporté aux organisations locales de la société civile afin d’obtenir l’inclusion et la participation des communautés à toutes les démarches de la paix en République Démocratique du Congo.
Par Étienne Mulindwa