Par Etienne Mulindwa
Après trois mois de vacances parlementaires, les députés provinciaux reprennent le chemin de l’hémicycle sur l’ensemble de la République Démocratique du Congo.
Cette reprise d’activités est conforme à la Constitution qui fixe deux sessions parlementaires ordinaires pour toutes les assemblées provinciales. L’une qui va du 30 Mars au 30 juin et la seconde du 30 septembre au 30 décembre.
Dans la province du Sud-Kivu, cette rentrée parlementaire intervient dans un contexte caractérisé par le retour de la collaboration entre l’Assemblée Provinciale et l’exécutif provincial.
En effet, après l’échec de trois tentatives de son éviction à la tête de la province en 2021, c’est la décision du Conseil d’Etat invalidant la motion de défiance votée contre l’autorité provinciale en décembre 2021 qui réussira à stabiliser la province et ainsi calmer les tensions entre les deux institutions provinciales.
Pendant que certains membres du bureau permanent de l’Assemblée Provinciale et certains députés ne pouvaient plus se mettre sur une même table avec les membres du gouvernement suite à ces tensions, il est aujourd’hui constaté un climat de collaboration entre eux.
Certains acteurs sociaux estiment que cette situation a permis au Gouverneur de se concentrer sur la réalisation de certains projets de développement mais aussi à l’Assemblée Provinciale de faciliter leur mise en œuvre et assurer un contrôle cohérent.
Pour cette nouvelle rentrée parlementaire, des analystes estiment que les députés provinciaux devront travailler pour que la province soit réellement sur le train de développement.
C’est notamment voter le budget 2023 conforme aux attentes de la population étant l’émanation directe de cette dernière. Ceci est d’autant plus logique car le budget 2022 n’a jamais été examiné à l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu.
En plus de l’examen du budget, les députés devraient également profiter de cette session parlementaire pour rattraper le retard accumulé dans la production des édits, examiner les rapports des différentes commissions mises en place dans certaines institutions mais aussi épuiser les arriérés des dernières sessions parlementaires.
Au regard des difficultés que traversent les habitants de presque tous les territoires de la province et supposées vécues par les députés durant leurs vacances parlementaires, ces derniers devraient travailler de manière à pousser le gouvernement à y apporter des solutions, estime une autre couche de la population.