A l’approche de la rentrée scolaire 2025-2026, les enseignants du Sud-Kivu ont débuté avec l’établissement des prévisions des matières à enseigner. Bien plus, des réunions pédagogiques préparatoires ont débuté depuis plus d’une semaine dans plusieurs écoles.
Cette précision est de plusieurs enseignants qui se sont confiés à votre Radio à Bukavu comme dans certains territoires de la province du Sud-Kivu.
La plupart de ces derniers ont confirmé la reprise des cours le lundi prochain conformément au calendrier scolaire malgré les conditions difficiles dans lesquelles ils exercent.
Ils font savoir que contrairement aux années passées, aucune assemblée générale des enseignants n’a été tenue pour préparer cette rentrée suite à la situation sécuritaire qui ne pouvait pas permettre à tous les enseignants d’être présents à cette activité.
Si dans certaines zones les enseignants se préparent autant qu’ils le peuvent et que les chefs d’établissements aient convoqué des réunions, dans d’autres par contre la situation est toute autre.
Dans le territoire de Walungu par exemple, des dizaines d’écoles sont toujours occupées par les forces combattantes dans le groupement de Mulamba et Kaniola. L’occupation de ces écoles rend hypothétique toute possibilité de reprise des cours.
Même dans l’hypothèse où ces écoles seraient libérées un de ces quatre matins, il serait difficilement envisageable que les élèves y retournent car il faudra des travaux de réhabilitation car les mobiliers sont souvent utilisés comme bois de chauffe ou pour tout autre besoin par les forces qui les occupent.
Toujours dans le territoire de Walungu, des milliers d’habitants constitués des enseignants et des élèves des groupements de Walungu, Mulamba, Kaniola et Burhale sont toujours en situation de déplacement, ce qui rend hypothétique une rentrée effective.
Sur le marché des fournitures scolaires, l’ambiance est quasi absente, rapporte un acteur de la société civile de la place qui peint une situation plutôt calamiteuse dans laquelle se trouvent les parents.
Dans le territoire de Kalehe, l’on rapporte d’un côté la grogne des enseignants qui accusent la Caritas/Bukavu de retarder leur paie menaçant ainsi de déclencher un mouvement de grève et de l’autre côté les chefs d’établissements qui conscientisent les professionnels de la craie à reprendre le chemin de l’école le 1er septembre.
Ici aussi, des centaines d’habitants dont les enseignants et les élèves vivent toujours en situation de déplacement. Nombreux sont toujours dans l’incertitude estimant que les conditions sécuritaires ne sont toujours pas réunies pour une reprise aisée des cours.
Par Etienne Mulindwa