La rentrée a été timide dans la plupart des territoires de la province du Sud-Kivu.
Dans le territoire de Walungu, la rentrée a rimé avec la reprise des affrontements dans le groupement de Kaniola, précisent des enseignants et responsables d’écoles contactés.
Les écoles centrales comme l’Institut Kaniola et l’École primaire Kaniola n’ont pas ouvert leurs portes. En effet, depuis le début des affrontements, cette entité a été vidée de ses habitants, composés entre autres des enseignants et des élèves.
Certaines écoles situées loin du centre ont tenté d’ouvrir leurs portes, mais les coups de balles qui ont retenti peu après ont freiné l’élan. C’est par exemple le cas de l’école primaire Mbuba ou encore de l’école primaire Nyalubuze, où les responsables sont arrivés avec quelques enseignants et un nombre très réduit d’élèves.
Des parents ont également été visibles accompagnant leurs enfants, surtout ceux des premières années, mais ont été obligés de rentrer à la maison. Dans d’autres écoles, les responsables se sont retrouvés seuls, sans enseignants, et encore moins d’élèves.
Dans le groupement de Mulamba, une autre entité théâtre des affrontements dans le territoire de Walungu, aucune école n’a ouvert ses portes, indique un acteur de la société civile contacté.
Des centaines d’habitants, d’enfants et d’enseignants sont toujours en déplacement et plusieurs écoles sont toujours occupées par les forces combattantes, alors que d’autres sont inaccessibles, se trouvant dans des villages où des combats sont réguliers entre les troupes de l’AFC/M23 et les Wazalendo.
Par contre, les écoles se trouvant dans les groupements de Walungu, Nduba, Lurhala, Ikoma Burhale, Mushinga, Lubona et Irongo ont ouvert leurs portes. Des parents qui se réservaient à acheter des fournitures scolaires ont été visibles et ont pris d’assaut le marché de Mudwanga, situé à Walungu Centre, pour s’en procurer.
On note néanmoins la présence d’un nombre très faible d’élèves, tandis que les enseignants, quant à eux, ont répondu présents en majorité.
Dans le groupement d’Izege, qui accueille un nombre important de déplacés, les enfants sont allés à l’école, à l’exception de ceux dont les familles sont en situation de déplacement.
Dans les groupements de Nyangezi et dans la chefferie de Kaziba, nos sources indiquent que la rentrée a été également timide. Des responsables d’écoles et des enseignants se sont présentés, mais un faible effectif d’élèves était enregistré en ce premier jour de la rentrée scolaire.
Même situation dans le groupement de Kamanyola. Ici, certains élèves sont présents, mais plusieurs enseignants, tout comme des élèves, sont toujours en exil au Burundi ou en déplacement dans différentes entités.
Par Étienne Mulindwa