Plus de huit mois après que les villes de Goma et Bukavu soient tombées aux mains des troupes de l’AFC/M23 et la fermeture des aéroports de Goma et Kavumu, le territoire de Shabunda sombre toujours dans un enclavement sans précédent.
Sur les grands marchés à Shabunda centre et dans des boutiques tout comme dans des marchés secondaires et les entités voisines, les produits de première nécessité se font toujours rares et les structures de santé connaissent des ruptures d’intrants.
En ce qui concerne les produits de première nécessité, la seule possibilité reste la voie routière conduisant dans la ville de Kindu au Maniema mais ici aussi, les conditions de voyage restent difficiles, explique le président de la société civile de Shabunda Me Joseph Mpeseni.
Les commerçants sont obligés de libérer une somme allant jusqu’à plus de 700 mille francs congolais comme frais de transport aller et retour à motos pourtant sur une distance de moins de 80Km.
Sur le marché, les prix des produits ont carrément doublé pendant que dans les hôpitaux, les malades ont des difficultés à se faire soigner.
Au sujet des combats qui empêchent tout accès des véhicules quittant Bukavu pour Shabunda dans des entités plus ou moins accessibles comme Isezya, Evary, Kigulube et Nyalubemba, Me Joseph Mpeseni plaide pour l’ouverture d’un couloir humanitaire afin de soulager ces populations meurtries.
Le président de la société civile de Shabunda appelle par ailleurs les habitants à rester sereins et déterminés en privilégiant la solidarité et le vivre ensemble afin de vaincre ces moments de turbulences au lieu de céder à la manipulation et aux fausses informations.
Par Etienne Mulindwa