La communauté Shi vivant à Shabunda, a decreté trois jours sans activités commerciales. La plupart de commerces, boutiques et magasins n’ont pas ouvert leurs portes depuis lundi 6 mars dernier. A la base, la communauté shi dénonce l’arrestation de leur président Me Didier Bisimwa par les autorités judiciaires de la place. Après une rencontre avec les autorités administratives, les acteurs économiques et la société civile, un compromis vient d’être trouvé dans l’objectif de rétablir l’ordre et la sécurité dans ce territoire de la province du sud kivu
Selon un des membres de cette communauté, leurs membres seraient victimes d’un traitement discriminatoire de la part des autorités locales que ce soit du côté de la justice ou de l’administration locale. Emmanuel Magambo affirme que cette situation porte atteinte au bon déroulement de leurs activités commerciales.
« Les droits des habitants ne sont pas garantis. Avec les autres communautés on n’a pas de problème. Ce sont les autorités administratives qui nous posent problème. Si vous avez un problème avec un membre de l’autre communauté, c’est à vous seul qu’on va demander de payer les frais et même si vous avez raison c’est vous qui serez en prison », regrette Magambo. Il plaide pour une protection plus efficace de la part des autorités et un traitement égalitaire.
La société civile locale, ne pas restée indifférente suite à cette situation. Son président affirme que le président de la communauté shi Didier Bisimwa aurait incité les membres à la désobéissance civile et se serait opposée aux décisions judiciaires. Il reconnait tout de même que les relations sont au beau fixe entre les communautés.
« Nous venons de sortir dans une rencontre on vient de conclure que la communauté vaque à ses activités. Depuis plus de cinquante ans la communauté shi vit ici à Shabunda et n’a jamais eu des problèmes avec d’autres communautés. Dire qu’elle est marginalisée c’est une mauvaise interprétation », regrette Didier Bisimwa.
Il appelle les uns et les autres au calme et affirme qu’après la réunion, les tractations sont en cours pour la libération de Didier Bisimwa.
Les autorités locales, la MONUSCO, les aviateurs, la population locale et les opérateurs économiques présents à ces assises ont pris l’engagement de travailler en synergie pour renforcer la cohabitation pacifique entre la population et les autorités.