Plusieurs écoles primaires et secondaires du groupement de Kamisimbi, en territoire de Walungu, demeurent non opérationnelles suite à la présence dans ce milieu d’éléments armés soi-disant d’autodéfense.
À la veille de la clôture de la première période, l’inquiétude se mûrit dans le chef des parents, les acteurs sociaux et du secteur éducatif, qui craignent que cette année scolaire soit compromise dans cette partie du Sud-Kivu.
Au moment de la rentrée scolaire, le 1er septembre, quelques-unes de ces écoles avaient rouvert leurs portes, mais moins de deux semaines après, tout a été stoppé suite à la menace d’attaquer ces établissements d’enseignement.
La menace avait été formulée par des éléments armés d’autodéfense du milieu, qui ont estimé qu’il est inopportun d’organiser les activités scolaires alors que la République est en guerre.
Dès lors, plusieurs écoles restent fermées, dont l’Institut et l’EP Kamisimbi, l’Institut et l’EP Muku, l’EP Nshanga, l’Institut et l’EP Sayuni, l’EP Cigezi, l’EP Mulambi, l’EP Cishendo, l’EP Lusheke ainsi que le complexe scolaire IKO.
Les rares écoles qui ouvrent leurs portes reçoivent un effectif réduit d’élèves, font savoir nos sources sur place.
Un enseignant de la place fait savoir que les parents hésitent à envoyer leurs enfants à l’école, craignant le risque de les exposer au châtiment des éléments armés d’autodéfense.
En plus de ce motif, le secteur éducatif est en veilleuse actuellement dans le groupement de Kamisimbi, car des familles entières sont en déplacement vers d’autres milieux jugés stables.
Des parents et acteurs sociaux craignent que cette situation mette en péril l’éducation des enfants dans le groupement de Kamisimbi et certains villages voisins.
Me Wilfried Habamungu, porte-parole adjoint de la Nouvelle Dynamique de la Société civile (NDSCI), appelle les autorités en place à renforcer les dispositifs sécuritaires dans cette partie de la province pour permettre une reprise des activités scolaires.
Des défenseurs des droits humains de la place veulent voir toutes les forces combattantes travailler pour la mise en place des conditions qui peuvent permettre aux élèves et enseignants d’œuvrer dans de bonnes conditions.
Par Expedit Kyalu