Plusieurs acteurs de la société civile de la province du Sud-Kivu fustigent l’improductivité des députés provinciaux durant la session ordinaire de septembre 2020 sur le plan de la production législative et du contrôle parlementaire.
Dans plusieurs messages parvenus à la rédaction de Radio Maendeleo, ces acteurs justifient cette improductivité par l’absence d’un seul édit à part l’édit budgétaire, le non épuisement des matières inscrites au calendrier de la session et l’initiation des actions de contrôle parlementaires qui n’aboutissent à rien.
Le Président National de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile en RDC Jean Chrysostome Kijana parle d’un bilan plutôt négatif pour toute l’année 2020 car même lors de la session de Mars, aucune plénière n’a été organisée suite au coronavirus.
Jean Chrysostome Kijana rappelle que les habitants font face à plusieurs défis, d’où l’urgence de convoquer une session extraordinaire afin de rattraper le retard.
« … ça va faire bientôt deux ans depuis que cette assemblée a été mise en place mais le bilan reste largement négatif. Nous n’avons pas suivi des députés résolument engagés pour la défense des intérêts de leurs électeurs que nous sommes… nous avons plutôt suivi des députés qui sont à la solde des injonctions et des intérêts partisans et cela nous place dans une totale déception… ils savent qu’ils n’ont pas travaillé à la session de Mars à cause de cette pandémie à coronavirus. Nous on attendait que pour cette session de Mars ils allaient mieux faire. Très malheureusement les attentes de la population n’ont pas été satisfaites », regrette-t-il avant de conseiller « si ces députés sont réellement au service de la population, il serait indiqué et très important la convocation d’une session extraordinaire afin de vider toutes les matières restées en veilleuse. Il faut surtout qu’ils s’occupent de ces questions qui fâchent car c’est chaque jour qu’on tue à Bukavu, les infrastructures routières sont délabrées, les maisons et parcelles de l’Etat spoliées ainsi que des malversations financières rapportées dans les ministères provinciaux et bien d’autres services de l’Etat à l’instar des divisions ».
Rappelons déjà qu’au regard des arriérés accumulés depuis 2019, un groupe de 27 députés a déposé une lettre mardi 29 décembre pour exiger la tenue d’une session extraordinaire. Nos efforts pour entrer en contact avec le rapporteur de l’Assemblée provinciale sont restés vains.
Etienne Mulindwa