La prolifération des écoles mal construites suivi d’un mauvais recrutement des enseignant est l’une des raisons à la base de la mauvaise qualité de l’enseignement offert aux élèves dans la province du Sud-Kivu en général et dans la ville de Bukavu en particulier.
Ces propos sont sur les lèvres de plusieurs parents rencontrés par la Rédaction de Radio Maendeleo, lundi 29 avril2019, en marge de la célébration de la journée nationale de l’enseignement, célébrée le 30 Avril de chaque année.
Pour ces parents, l’Etat congolais a accordé des agréments à des personnes qui n’ont ni la qualité ni le niveau pour créer des écoles et le contrôle, a priori comme a posteriori, des conditions y afférentes n’est jamais exécuté.
Ils citent par exemple des salles des classes séparées par des triplex, les pierres ou même des troncs d’arbres qui servent des pupitres dans certaines écoles, le manque des matériels pédagogiques et l’absence des installations sanitaires.
De même, le recrutement du personnel enseignant tient désormais des appartenances familiales et ethniques au détriment des compétences. Ceci ne fait que contribuer à la baisse du niveau de l’éducation, un danger pour les générations à venir.
Les parents se plaignent aussi de voir que la création des écoles est devenue plutôt une source pour se procurer des richesses sur le dos des parents.
« … nous savons que certaines écoles ont une renommée qui date de très longtemps… malheureusement, des antivaleurs ont élu domicile dans certaines d’entre elles de sorte qu’offrir de bons enseignements aux élèves n’est plus pour elles un souci comme si le terrain était déjà conquis. En effet, tout doit dépendre du contrôle que l’Etat exerce sur les écoles, la volonté des responsables et des enseignants recrutés. Imaginez, par exemple, vous trouvez un simple diplômé d’Etat qui est titulaire de trois à quatre cours parce que seulement il a des connaissances avec une autorité ou alors un promoteur d’une école privée », se plaint un parent de la ville de Bukavu.
Les autorités devraient prendre des dispositions afin que cette situation soit jugulée le plus tôt possible et ainsi redonner une bonne image au secteur de l’éducation car c’est le socle de tout développement, estiment des analystes.
Ils estiment que cela ne sert à rien de continuer à célébrer des journées nationales de l’enseignement à travers la République alors qu’aucun effort n’est fourni pour améliorer la donne.