De nouveaux affrontements ont éclaté tôt le matin de lundi 20 octobre 2025 dans plusieurs villages du groupement de Kamisimbi dans le territoire de Walungu à environs 25Km au Sud-Ouest de la ville de Bukavu entre les troupes de l’AFC/M23 et des combattants Wazalendo.
Des sources sur place rapportent que les habitants ont été surpris dans leur sommeil tôt le matin par des crépitements d’armes lourdes et légères dans des villages comme Ndiba, Chigezi, Chishendo et Kamisimbi-Itara.
Pourchassant ces combattants Wazalendos, les troupes de l’AFC/M23 ont réussi à incendier leurs campements situés dans les villages Ndiba et Chishendo, indiquent des sources sur place.
C’est seulement aux environs de 11h que les armes se sont tues. Les troupes de l’AFC/M23 ont alors poursuivi avec le ratissage dans des villages comme Ndwana, Mululi et Chamasiga, poursuit notre source.
Difficile pour l’instant de préciser le bilan sur le plan humain mais l’on rapporte de nouveaux déplacements des populations vers des destinations jugées stables.
Dans la foulée, l’on rapporte les pillages dans plusieurs maisons de la place où des biens composés essentiellement des petits bétails qui ont été emportés. La paroisse catholique de Kamisimbi n’a pas aussi été épargnée, indique un leader local contacté.
Des animaux de basse cours tels que les poules et lapins ainsi que d’autres biens auraient été emportés dans cette partie du Sud-Kivu. Comme depuis le début de l’année, aucune école n’a ouvert ses portes en début de la nouvelle semaine à Kamisimbi, regrette un responsable d’école joint par votre Radio.
Un peu plus au Nord de la ville de Bukavu précisément dans le groupement de Bugorhe, c’est la psychose qui demeure dans le chef des habitants du sous-village de Mulangala, village Kabulungu situé aux alentours du PNKB, environs 17Km de Kavumu centre.
Depuis samedi dernier, des combats sporadiques couplés à une présence impressionnante des militaires ont provoqué un déplacement massif des populations qui se sont rendu les unes à Lwiro, les autres à Kavumu et les autres encore dans les endroits de leurs choix jugés par eux plus paisibles.
Une femme a été abattue par balles mais lorsque certains habitants tentaient d’organiser son enterrement le matin de lundi 20 octobre 2025, ils vont être surpris par de nouveaux coups de feu empêchant le déroulement de cette action, témoigne un habitant de la place.
Pour l’instant, c’est psychose qui règne avec notamment la circulation des messages contenant les menaces contre certaines personnes mais aussi ceux faisant état des représailles, dénonce un défenseur des droits humains dans la zone.
Par Etienne Mulindwa