Dans un climat d’insécurité généralisée au Sud-Kivu, plusieurs habitants de Bukavu et des territoires environnants vivent dans la peur à cause de soupçons infondés ou accusations gratuites d’appartenance à tel ou tel autre camp.
Des alertes reçues par Radio Maendeleo font état de personnes qui profitent de la situation actuelle pour indexer d’autres individus, souvent sur la base de rumeurs, de suppositions ou d’anciens conflits personnels.
Face à ces accusations, certains préfèrent fuir leurs quartiers, vivre loin de leurs familles, ou même entrer en clandestinité pour se protéger. D’autres, qui avaient déjà fui par le passé, hésitent toujours à retourner dans leurs entités d’origine, par peur d’être de nouveau visés, selon plusieurs témoignages recueillis.
Pour les acteurs de la société civile et leaders communautaires, cette situation menace la cohésion sociale, pourtant essentielle dans cette période de tension.
Zozo Sakali, habitant de Bukavu, dénonce ces pratiques :« Il ne faut pas prendre plaisir à faire souffrir les autres. Nous devons cultiver l’amour du prochain et bannir ces accusations sans fondement qui ne font que diviser les communautés », a-t-il déclaré à Radio Maendeleo.