Des nouveaux affrontements entre les troupes de l’AFC/M23 et les combattants Wazalendo ont été à nouveau signalés dans l’avant-midi de lundi 1er septembre 2025 dans certains villages environnants le centre du groupement de Kaniola, dans le territoire de Walungu.
Ces combats interviennent alors que, le week-end, les échanges ont à nouveau été rudes, provoquant la mort de plusieurs personnes, l’incendie de maisons et de nouveaux déplacements des populations.
Des sources sur place indiquent que les affrontements se sont déroulés dans le village de Budodo, situé à environ 8 km de Kaniola centre, sur la route vers Nzibira. Les responsables de quelques écoles qui avaient ouvert leurs portes ont été obligés de renvoyer les élèves à la maison.
Les élèves ont été aperçus courant dans tous les sens pour rejoindre leurs domiciles, indique un responsable d’une école primaire contacté.
Le week-end dernier, plus particulièrement le samedi 30 août, plus de cinq civils ont péri dans des affrontements qui opposaient ces éléments Wazalendo et les troupes de l’AFC/M23 dans cette partie de la province du Sud-Kivu, indiquent des sources sur place.
Plus de 12 bombes ont été larguées dans des zones densément peuplées, précisément dans les villages de Karhuliza, Cimbulungu et Cisaza, avec notamment des impacts importants sur une école primaire de la place.
Les troupes de l’AFC/M23 tentaient ainsi de se déployer vers Budodo, Nyamarhege puis Nzibira, explique un défenseur des droits humains de la place. C’est seulement vers 19h du même samedi qu’un calme précaire a régné, avant que les affrontements ne reprennent ce lundi 1er septembre 2025.
Précisons que, depuis le début des affrontements rudes dans les groupements de Mulamba et Kaniola, dans le territoire de Walungu, les principaux centres et plusieurs villages ont été complètement vidés de leurs habitants.
Ces derniers ont préféré se rendre dans des groupements voisins du territoire de Walungu et d’autres dans la chefferie voisine de Nindja, dans le territoire de Kabare, pour tenter de survivre.
Par Étienne Mulindwa