Des sinistrés de différents cas d’incendies survenus dans la ville de Bukavu restent toujours sans assistance, malgré des appels à l’aide et à la solidarité lancés depuis plusieurs jours.
Dans différents endroits comme Cahi en commune de Bagira, Panzi, Nyalukemba et Ndendere en commune d’Ibanda, ainsi que Funu et Nyakaliba en commune de Kadutu, certains sinistrés sont accueillis dans des familles d’accueil, d’autres vivent dans des écoles et des églises, et d’autres encore passent la nuit dans des abris de fortune construits en bâches ou avec les restes des débris de leurs maisons parties en fumée.
Après avoir perdu l’essentiel de leurs économies ainsi que d’autres biens, ces sinistrés manquent de tout, comme la nourriture et même les moyens pour acheter des fournitures scolaires pour leurs enfants.
C’est par exemple sur les avenues Bankoko/Funu A et Burhende/Nyamulagira, respectivement dans les quartiers Chimpunda et Mosala, où plus de 400 maisons ont été réduites en cendres en date du 26 août dernier.
Malgré des appels à l’aide lancés par les cadres de base et les sinistrés eux-mêmes, ces derniers n’ont reçu aucune assistance jusqu’à ce jour, indique la cheffe adjointe du quartier Chimpunda, Bora Esther.
Même chose pour les sinistrés de l’incendie survenu au quartier Nyakaliba, toujours en commune de Kadutu, en face du Lycée Wima, où le chef du quartier Nyakaliba, Faustin Buroko, ne cesse d’appeler les personnes de bonne volonté à intervenir, particulièrement en ce début de la saison pluvieuse.
Des acteurs sociaux contactés par votre radio déplorent de constater le silence des autorités face à la souffrance qui frappe leurs administrés.
L’un d’eux, président de la société civile sous-noyau de Nyalukemba, Obedi Manvu Elie, rappelle qu’à ce jour, environ 1 300 sinistrés restent sans abris après avoir perdu leurs biens dans six incendies survenus en l’espace d’un mois.
Obedi Manvu rappelle que, malgré la chaîne de solidarité lancée par certains habitants de Bukavu, le besoin reste énorme du côté des sinistrés, d’où l’appel au bon sens en faveur de ces familles qui traversent des moments difficiles.
Par Alain Kabika