Les victimes des violations graves et massives des droits de l’homme et du droit international humanitaire commis depuis le début de la guerre en 1996 au Sud-Kivu et dans la ville de Bukavu en particulier réclament la justice et une réparation juste.
Ils l’ont exprimé dans un mémorandum adressé aux autorités à l’issue d’une marche pacifique organisé à Bukavu ce Mercredi 30 Octobre 2024.
Dans ce mémorandum, des victimes accompagnées par les organisations de défense des droits de l’homme ont rappelé que plusieurs personnes ont été lâchement tuées, des femmes violées et d’autres enterrées à plusieurs endroits dans la ville de Bukavu.
28 ans après les massacres commis à Bukavu, les mémoires risquent de s’effacer à certains sites de massacres car ils ne sont pas protégés, lit-on dans ce mémorandum.
Pour ne pas perdre les traces de ces massacres, les associations des victimes plaident pour des actions concrètes pour ces endroits soient protégés dans la ville de Bukavu et dans les territoires.
Ils réclament également la mise en place des mécanismes de Justice transitionnelle afin que les victimes des atrocités de 1996 à nos jours accèdent à la justice, la réparation et que des mesures courageuses soient prises pour que les auteurs répondent de leurs actes devant une juridiction indépendante et impartiale.
Pour ces victimes, les autorités nationales et provinciales devraient soutenir les actions de plaidoyer menées par le Prix Nobel de la Paix 2018, le Dr Denis MUKWEGE visant à réclamer justice.
Signalons qu’au gouvernorat de province, leur mémorandum a été réceptionné par le directeur de cabinet du gouverneur Charles Mudahama qui a promis de le remettre à qui de droit.
Par Alain Kabika