Le Tribunal Militaire de Garnison de Bukavu siégeant en matière répressive, au premier degré a poursuivi, lundi dernier, l’instruction du dossier opposant le ministère public et parties civiles contre deux prévenus poursuivis pour crimes internationaux.
Il s’agit des prévenus Donat Kengwa Omari et Amani Ndeko Thierry. Le premier à savoir Donat Kengwa Omari est poursuivi pour Mouvement Insurrectionnel et Crime contre l’humanité pour viol, meurtre, esclavage sexuel, privation de liberté, torture et autres actes inhumains alors que le deuxième Amani Ndeko Thierry l’est pour la seule prévention de crime contre l’humanité.
L’instruction s’est poursuivie en audience foraine à Miti Centre devant le public dans la salle de réunions du Groupement de MITI en territoire de Kabare.
L’audience de lundi 21 octobre a consisté à la confrontation entre les deux prévenus au sujet de l’organisation et du rôle de chacun dans le mouvement Force Populaire pour la Paix FPP en sigle dont DONAT a reconnu être fondateur et Chef des seigneurs de guerre comme Kokodikoko, Ndarumanga et Samitamba déjà condamnés.
Retenons que la RDC est aussi citée comme partie civilement responsable. L’affaire a été renvoyée pour l’audience de vendredi prochain pour comparution de victimes, explique Me Arsène MWAKA, avocat au barreau du Sud-Kivu, au nom du collectif de conseils des victimes.
Dans cette affaire, il y a 363 victimes constituées parties civiles qui sont assistées par leurs conseils au même titre que les prévenus et la RDC qui est représentée.
Notez que ces audiences bénéficient de l’accompagnement de Trial International dans le cadre de la Task Force Justice Pénale Internationale, un réseau coordonné par le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme BCNUDH et qui regroupe des acteurs nationaux et internationaux œuvrant pour la poursuite des crimes les plus graves.
Par Etienne Mulindwa