L’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu vient de voter trois résolutions contre le porte-parole du gouvernement provincial du Sud-Kivu et ministre provincial de l’urbanisme et habitat Jérémie Basimane.
La première résolution concerne sa mise en accusation devant la Cour de Cassation pour des propos outrageants tenus à l’endroit de l’Assemblée provinciale et les députés provinciaux.
Ces propos outrageants ont été prononcés à l’occasion de ses différentes sorties médiatiques qualifiant les députés provinciaux de corrompus et manipulés par des forces obscures juste pour avoir initié une motion de censure contre le gouvernement provincial mais aussi en accusant faussement les autres d’avoir reçu l’argent du gouvernement provincial pour exécuter les projets de développement dans leurs entités
Sur base se cette résolution, l’Assemblée Provinciale pourra saisir la Cour de Cassation pour que le Ministre vienne s’expliquer.
La deuxième votée par la plénière concerne l’invalidation du mandat de Jérémie Basimane. Ainsi, il perd sa qualité de député provincial pour le restant du mandat. Dans la foulée, la plénière a aussi voté pour une troisième résolution qui concerne sa révocation du gouvernement provincial, ce qui entrainerait sa perte de qualité de ministre.
Dans la même plénière, la plénière a voté pour une résolution consistant à introduire une citation en directe contre Richard Bihembe, ancien conseiller de Jérémie Basimane et actuel chef de division à la Direction Provincial de Mobilisation et d’Encadrement des Recettes pour les mêmes propos outrageants à l’endroit de l’assemblée provinciale.
Le vote de ces différentes résolutions est intervenu après un débat sur le rapport de la commission chargée d’enquêter sur les propos outrageants de certains membres du gouvernement contre l’assemblée provinciale.
Il faut noter néanmoins que dans les débats, certains députés provinciaux ont claqué la porte estimant que la matière prévue à la plénière de ce jour ne figurait pas au calendrier de la session extraordinaire.
L’un d’eux, Nestor Balyana estime que les députés motionnaires sont plutôt dans une logique de chasse à l’homme et tout se fait en violation des textes. Il précise que lui et ses autres collègues ne sont pas concernés par les résolutions de la plénière de ce jour car cela relève d’un réglement de compte.